Quand le luxe sent l’herbe coupée

OOn dit souvent que l’argent n’a pas d’odeur. C’est vrai. Mais le luxe a un parfum : celui de l’herbe coupée en plein Paris. Un élan de fraîcheur, une madeleine proustienne olfactive rimant avec dimanche à la campagne, souvenirs d’enfance, évocation presque tchékhovienne d’une douceur de vivre forcément disparue que quelques privilégiés ont pu humer, le soir du 16 septembre, à l’heure blonde.

Une manière de prolonger l’été et sa tendresse, de célébrer la nature entre les pavés avec les feuillages du parc de l’Hôtel de Matignon à l’horizon, quand tout résonne avec la rentrée. Y compris à l’occasion de cette décharge de chlorophylle, dans l’ancien hôpital Laennec, aujourd’hui siège de Kering (propriété du groupe Artémis, tout comme Le point), ou l’ouverture des deux expositions qui ouvriront dans ces bâtiments du XVIIe^et siècle pour les Journées du Patrimoine, les 21 et 22 septembre, un, Eloge de l’espaceproposant une sélection d’œuvres de la collection Pinault, l’autre créant un lien entre la couture de Cristobal Balenciaga et celle de son lointain et actuel successeur Demna, alors que les fashion weeks battent leur plein, la caravane de la mode passant, après New York, de Londres à Milan – où défilent les fleurons du groupe Kering comme Gucci et Bottega Veneta –, avant Paris…

Se dépasser chez Balenciaga

Quand un modèle des archives Balenciaga se pousse hors du col. © DRCe soir-là, la mélodie n’est pas celle du crépitement des éclairs des tapis rouges, mais (…) Lire la suite