« D« nems, quiches, crêpes… », Marine énumère les plats que mange sa fille Yuna, 5 ans. Et ils se comptent sur les doigts d’une main, ou presque. Aucun d’entre eux ne contient de légumes. «C’est une sorte d’aversion», confie le Parisien de 36 ans, un peu interloqué. Il y a une dimension psychologique dans sa vision de la nourriture. »
A la cantine, même combat : le repas est un moment « compliqué » pour la petite fille. « Elle demande même à ne pas être servie car elle dit qu’elle n’y touchera pas », raconte la mère. A tel point que les dames de la cantine lui gardent du pain de peur qu’elle ne mange pas du tout. »
Pourtant, avant un an, sa fille goûtait à tout, notamment aux « purées de légumes maison » préparées par ses parents. Mais, à partir du moment où elle a commencé à « vouloir manger seule », elle a refusé de manger… « Sauf des haricots verts et une certaine soupe industrielle en brique », souffle Marine. Et nous le vivons presque comme une victoire. »
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Néophobie alimentaire
Comment expliquer ce revirement ? Pourquoi de nombreux enfants rejettent-ils soudainement les légumes ? Pour Nicole Béguin, docteur en biologie et nutritionniste, auteure du livre 50 Conseils pour faire manger des fruits et légumes à mon enfant, Ce refus est courant et souvent temporaire, lorsque l’enfant traverse une phase de « néophobie alimentaire ».
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