Une annonce surprise. Emmanuel Macron a annoncé en Conseil des ministres ce mardi 21 mai qu’il s’envolerait le soir même pour la Nouvelle-Calédonie, secouée par des émeutes depuis plus d’une semaine.
En janvier 1985, un autre président se rend dans l’archipel, dans un contexte de fortes tensions entre partisans et opposants à l’indépendance du territoire. François Mitterrand, comme Emmanuel Macron, a fait cette annonce quelques heures avant son départ.
Une visite de 12 heures
Interrogé le 16 janvier 1985 par la journaliste Christine Ockrent sur une éventuelle visite sur ce territoire, François Mitterrand répond : “Mais oui Madame, j’irai en Nouvelle-Calédonie.” Lorsque les journalistes lui ont demandé quand, il a répondu : « Demain ».
François Mitterrand n’y avait passé que 12 heures, appelant au “dialogue” mais sans faire d’annonce précise : “aucune improvisation n’est permise”, a-t-il déclaré lors d’un discours à Nouméa.
Un calme relatif ne revient qu’en 1988 avec la signature des accords de Matignon, qui créent trois provinces (Nord, Sud, Îles) et prévoient un référendum d’autodétermination dans un délai de dix ans.
Macron doit installer une « mission »
La durée du séjour d’Emmanuel Macron n’est pas encore connue. Il doit arriver dans la soirée (jeudi matin, heure locale) sur le territoire français du Pacifique Sud pour y installer une « mission », a indiqué la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot, sans donner plus de précisions.
Selon les informations de BFMTV, le chef de l’Etat doit rencontrer ce jeudi le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, représentant de l’Etat dans cette communauté bénéficiant d’une autonomie partielle, et l’ensemble des élus de l’archipel.
Neuf jours après le début des violences les plus graves touchant l’archipel depuis près de quarante ans, la situation reste précaire et des quartiers entiers encore difficiles d’accès. La visite surprise d’Emmanuel Macron intervient au moment où les demandes de report du projet de loi constitutionnelle sur l’électorat, rejeté par les indépendantistes, se multiplient au sein de la majorité.
Article original publié sur BFMTV.com