Le 5 novembre, peu après 9 heures du matin, comme chaque année depuis cinq ans, une foule silencieuse se rassemblera rue d’Aubagne, à Marseille, devant « la dent creuse », cet espace recouvert de ciment blanc, où les immeubles numéros 63 et 65. Leur effondrement le 5 novembre 2018 a provoqué la mort des huit occupants présents dans l’immeuble du 65. Mais cette année, la commémoration aura un goût particulier. Deux jours plus tard, le procès des « auteurs indirects » devrait commencer. » de cette catastrophe.
Les juges d’instruction Nathalie Roche et Matthieu Grand ont publié, mercredi 17 avril, leur ordonnance de transaction, un document de 320 pages au terme duquel ils ont ordonné le renvoi devant le tribunal correctionnel de quatre mis en examen. Julien Ruas, alors adjoint au maire en charge de la gestion des risques urbains, Richard Carta, architecte mandaté quelques jours avant le drame pour réaliser une expertise du 65 rue d’Aubagne, le cabinet Liautard, syndic de cette copropriété , et la société mixte d’économie Marseille Habitat, propriétaire de l’immeuble vide au 63, seront jugées jusqu’au 18 décembre pour homicides involontaires et blessures involontaires.
A travers ce document, les deux juges de la division des accidents collectifs du tribunal judiciaire dressent un catalogue des fautes qui peuvent être reprochées aux quatre mis en examen. « qui a créé ou contribué à créer la situation ayant permis que le dommage se produise ou n’a pas pris les mesures pour l’éviter ».
Le 18 octobre 2018, dix-sept jours avant le drame, Richard Carta, expert désigné par le tribunal administratif dans le cadre d’une procédure de danger grave et imminent lancée par la municipalité de Marseille, a commis une négligence, selon les juges. A leurs yeux, “son manque de curiosité est inexplicable”, sa visite du bâtiment, dont la façade présente d’impressionnantes fissures, ne durera qu’une heure. Il ne descendra pas dans la cave dont les parois pleines d’eau sont une des causes de l’effondrement, limitant son intervention à la seule pathologie signalée par les services de la Ville, le renflement inquiétant d’une cloison au rez-de-chaussée. chaussée.
Pour les juges d’instruction, cela « un expert spécialement qualifié pour les bâtiments anciens ne pouvait ignorer les principes constructifs de ces bâtiments et leurs éventuelles faiblesses ». S’il avait visité les appartements et interrogé les occupants évacués avant que leur réintégration ne soit ordonnée, il aurait été alerté de la multiplication des indices trahissant un mouvement structurel dans l’immeuble : portes qui ne ferment plus, fissures qui s’élargissent, explosions de briques de verre, répétitions des fuites d’eau…
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Le 5 novembre, peu après 9 heures du matin, comme chaque année depuis cinq ans, une foule silencieuse se rassemblera rue d’Aubagne, à Marseille, devant « la dent creuse », cet espace recouvert de ciment blanc, où les immeubles numéros 63 et 65. Leur effondrement le 5 novembre 2018 a provoqué la mort des huit occupants présents dans l’immeuble du 65. Mais cette année, la commémoration aura un goût particulier. Deux jours plus tard, le procès des « auteurs indirects » devrait commencer. » de cette catastrophe.
Les juges d’instruction Nathalie Roche et Matthieu Grand ont publié, mercredi 17 avril, leur ordonnance de transaction, un document de 320 pages au terme duquel ils ont ordonné le renvoi devant le tribunal correctionnel de quatre mis en examen. Julien Ruas, alors adjoint au maire en charge de la gestion des risques urbains, Richard Carta, architecte mandaté quelques jours avant le drame pour réaliser une expertise du 65 rue d’Aubagne, le cabinet Liautard, syndic de cette copropriété , et la société mixte d’économie Marseille Habitat, propriétaire de l’immeuble vide au 63, seront jugées jusqu’au 18 décembre pour homicides involontaires et blessures involontaires.
A travers ce document, les deux juges de la division des accidents collectifs du tribunal judiciaire dressent un catalogue des fautes qui peuvent être reprochées aux quatre mis en examen. « qui a créé ou contribué à créer la situation ayant permis que le dommage se produise ou n’a pas pris les mesures pour l’éviter ».
Le 18 octobre 2018, dix-sept jours avant le drame, Richard Carta, expert désigné par le tribunal administratif dans le cadre d’une procédure de danger grave et imminent lancée par la municipalité de Marseille, a commis une négligence, selon les juges. A leurs yeux, “son manque de curiosité est inexplicable”, sa visite du bâtiment, dont la façade présente d’impressionnantes fissures, ne durera qu’une heure. Il ne descendra pas dans la cave dont les parois pleines d’eau sont une des causes de l’effondrement, limitant son intervention à la seule pathologie signalée par les services de la Ville, le renflement inquiétant d’une cloison au rez-de-chaussée. chaussée.
Pour les juges d’instruction, cela « un expert spécialement qualifié pour les bâtiments anciens ne pouvait ignorer les principes constructifs de ces bâtiments et leurs éventuelles faiblesses ». S’il avait visité les appartements et interrogé les occupants évacués avant que leur réintégration ne soit ordonnée, il aurait été alerté de la multiplication des indices trahissant un mouvement structurel dans l’immeuble : portes qui ne ferment plus, fissures qui s’élargissent, explosions de briques de verre, répétitions des fuites d’eau…
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