quatre mois après le tremblement de terre du Nouvel An au Japon, le site touristique de Wakura Onsen était vidé de ses habitants

Après le tremblement de terre et le tsunami qui ont dévasté les côtes, les habitants de cette célèbre station thermale restent impuissants face à une reconstruction au point mort.

Le 1er janvier, les célébrations du Nouvel An au Japon ont été gâchées par un puissant tremblement de terre et un tsunami qui ont fait quelque 250 morts dans la péninsule de Noto. Quatre mois plus tard, les maisons saccagées restent telles quelles, les travaux sont au point mort, au point que des localités sont vides, comme au site touristique Wakura Onsen, dans la commune de Nanao.

Habituellement, début mai, Wakura Onsen regorge de familles japonaises en vacances. Cette année, personne. “Wakura Onsen était célèbre. Mais maintenant c’est une ville fantôme, déplore l’un des rares habitants, déçu. Je n’ai plus de voisins. Je sors dehors une heure chaque jour, je marche en rond, parce que si je reste seul à la maison, je n’ai vraiment personne à qui parler de la journée.”

La quarantaine d’hôtels traditionnels et leurs bains qui font la renommée du lieu sont tous fermés, détruits par le tremblement de terre du 1er janvier. “Le nombre d’habitants va encore diminuer. Il n’y a plus de maisons où rester et pas de travail. Les jeunes sont partis. Ils travaillaient tous dans les hôtels, mais comme ils sont tous foutus…”

« Les routes ne sont pas réparées »

Même quatre mois après la catastrophe, il n’y a presque pas de travail, pas d’ouvriers, pas de matériel de construction. “Les routes ne sont pas réparées, respire cette femme. Ici non plus, on ne construit pas de logements temporaires.» Un chauffeur de taxi nous explique la raison de cette situation : “Les grandes entreprises de construction s’occupent des chantiers de construction pour l’Exposition universelle de 2025 à Osaka, il n’y a donc pas assez de main d’œuvre.”

“En effet, il est difficile de dire que ce n’est pas lié, confirme la mairie, contactée par téléphone. Il y a un manque de personnel pour les travaux et de plus, les formalités pour obtenir une aide de l’État sont complexes. » Personne ne sait quand la reconstruction commencera ni combien de temps elle durera. “Je l’entends depuis plusieurs années. C’est très inquiétant. Il n’y a plus d’emplois tant que les hôtels et les logements ne sont pas réparés.”

« Ceux qui voudraient revenir ne le peuvent pas. Beaucoup sont partis chercher du travail ailleurs et commencent une nouvelle vie.

Hôtel de ville de Wakura Onsen

sur franceinfo

La situation est encore pire dans les localités plus au nord de la péninsule de Noto, comme Suzu et Wajima, où même avant le séisme, plus de 50 % de la population avait déjà plus de 65 ans, et où des dizaines de milliers de maisons sont désormais inhabitables, en attente de démolition.