J.-26. Les élections européennes approchent à grands pas et les candidats martelent leurs arguments dans cette dernière ligne droite. L’élection aura lieu le 9 juin. Alors que la candidate du camp présidentiel, Valérie Hayer, se relance dans les sondages, Emmanuel Macron n’a pas hésité à s’investir pleinement dans la campagne. Ainsi, le président de la République s’est adressé aux Français sur son compte X (anciennement Twitter). Il a répondu aux questions posées par les internautes sur les réseaux sociaux, dans une vidéo d’une durée de plus d’un quart d’heure.
Retour de la guerre sur le continent européen avec une puissance dotée de l’arme nucléaire, montée des armements dans le monde… “Nous, Européens, n’avons pas de quoi nous protéger et être crédibles”, a reconnu le chef de l’Etat. D’un point de vue économique, il a pointé le risque d’un déclin : “Au cours des trente dernières années, ce que nous avons produit en valeur ajoutée cumulée par habitant est deux fois moins élevé que celui des Etats-Unis”, a-t-il fustigé.
LIRE AUSSI Européennes : Macron, le pari (un peu fou) d’un “remake” « On réglemente trop, et on n’investit pas assez », a souligné Emmanuel Macron, qui a appelé à l’accélération d’une industrie décarbonée, soulignant la nécessité d’une « Europe de l’atome » et d’une « Europe puissance électrique ». Il a évoqué plusieurs mesures fortes pour l’Europe : une majorité numérique à quinze, un diplôme européen commun ainsi qu’un plan à mille milliards d’euros pour le climat, l’intelligence artificielle et l’effort de défense.
Allez-vous faire la guerre, Emmanuel Macron ? Non, selon lui. “J’ai tout fait depuis sept ans pour que nous ayons la paix”, a-t-il insisté. Mais « être une puissance de paix ne signifie pas être faible ». Evoquant un « énorme défi en Ukraine », il a rappelé que « si nous laissons faire, c’est la loi du plus fort. Et nous ne pouvons pas être en sécurité. Nous perdrions toute crédibilité. Notre avenir en Ukraine est en jeu.»
LIRE AUSSI Européennes : vers un référendum anti-Macron ? Il appelle ainsi à la création d’une armée européenne de défense, qui prendrait la suite de l’armée européenne de protection civile déjà existante. « Je suis favorable à aller beaucoup plus loin », évoquant la création d’une force d’intervention rapide de 5 000 hommes, mais aussi d’une académie européenne. Il a toutefois réfuté l’idée d’une armée unique : « Nous avons des traditions très différentes. Ce serait une force de conserver des modèles au niveau de chaque pays. »
L’agriculture, au cœur des préoccupations ces dernières semaines, est également revenue sur la table. « Nous devons protéger notre agriculture européenne », a-t-il déclaré. Il souhaitait une politique commerciale avec des clauses miroir, « ce qui signifie que ce que nous importons hors d’Europe a des règles comparables à ce qui se fait en Europe ». Glissant, au passage, un tacle au Mercosur, « qui ne dispose pas de ces clauses ».
Interrogé sur la montée de l’extrême droite en Europe (en France, Jordan Bardella est en tête dans les sondages pour les élections européennes), Emmanuel Macron a tenu à souligner que l’extrême droite « se nourrit de la peur ». À ses yeux, elles reposent sur « une logique de peur, de colère et de ressentiment. Il s’agit bien plus d’émotions négatives que d’argumentations. Et ça marche mieux sur les réseaux sociaux. Mais il reste une « forme d’hypocrisie, un projet caché. L’extrême droite avance déguisée », pointant ainsi les sujets du Brexit ou du Frexit, moins évoqués qu’il y a six ans.
LIRE AUSSI Elections européennes : pas de « trêve olympique » pour un spectacle angoissantToutefois, même si la montée de l’extrême droite est « un échec », « elle n’est pas une fatalité » selon lui. Il a ensuite pris l’exemple des Polonais qui, lors des dernières élections, ont mis l’extrême droite « hors de ses responsabilités » et remis au pouvoir les partis pro-européens.
Enfin, le plus jeune président de la Ve République a glissé dans une subtile évocation à celui qui fut, en son temps, le plus jeune président américain élu, John Fitzgerald Kennedy : « Quand on est citoyen, il y a quelque chose de très important, c’est de demandons-nous ce que l’Europe peut faire pour nous. Mais cela soulève toujours la question de savoir ce que nous pouvons faire pour l’Europe.»
LIRE AUSSI Européennes 2024 : Bardella, Hayer, Glucksmann… On passe leurs programmes au scalpelLe 20 janvier 1961, lors de son discours inaugural, « JFK » déclarait : « Et donc vous, mes compatriotes américains, ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. »
Emmanuel Macron a ainsi appelé à aller voter le 9 juin et « à ne pas donner aux autres la possibilité de choisir leur Europe. Choisissez votre Europe » pour apprendre « en tant qu’Européen, la découverte et le respect de nos valeurs, aujourd’hui si attaquées et si importantes ».
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