quel est le meilleur ordinateur portable grand public pour l’IA ?

Tous les fabricants d’ordinateurs le jurent : 2024 sera l’année des ordinateurs portables boostés par l’intelligence artificielle. Apple se vante déjà de proposer « le meilleur ordinateur portable grand public pour l’IA », avec le MacBook Air M3. Est-ce le cas ? Quel est, concrètement, aujourd’hui, le meilleur ordinateur portable pour bénéficier de l’intelligence artificielle au quotidien ?

A ma gauche, l’un des nouveaux PC Windows de Samsung, le Galaxy Book 4 360, transformable en tablette, à partir de 1 799 €. A ma droite, l’un des premiers Chromebook Plus d’Asus, le CX3402 à 449 €. Et au centre, le MacBook Air M3 à partir de 1 299 €.

Pour prétendre faire de l’IA sur un ordinateur portable, en local, sans connexion à un Cloud, il faut d’abord de la puissance : beaucoup de puissance et une puissance spécifique. Les capacités de l’IA dépendent du processeur et de la présence – ou non – de ce qu’on appelle un « moteur neuronal », une sorte de cerveau dans la puce.

MacBook Air M3 : un moteur neuronal pour l’IA à un prix raisonnable

A ce niveau, avantage, effectivement au MacBook Air M3. Les Mac sont livrés avec ce qu’Apple appelle un Moteur neuronal pendant trois ans et demi. Et cette troisième génération serait 60 % plus puissante que la première, selon le constructeur.

On peut dire que la gamme est prête à répondre aux besoins de traitement basés sur l’IA qui devraient augmenter de façon exponentielle cette année. Sans surprise, sur le Chromebook Plus d’Asus, la puce Intel Core i3 suffit à faire tourner Chrome OS, le système d’exploitation de Google, et les applications nécessitant une connexion Internet – c’est le principe des Chromebooks – mais guère plus.

Entre les deux, on retrouve le Galaxy Book 4 360, avec son processeur Intel Core 7 de dernière génération (le 14e), mais sans composant dédié à l’IA que le processeur graphique Intel de base gère tant bien que mal. Dans notre comparatif, il est cependant le plus cher des trois ordinateurs portables, notamment en raison de son écran tactile qui peut être retourné pour transformer le PC en tablette, et dont ne dispose pas le MacBook Air.

La puissance du PC Samsung, appliquée à l’intelligence artificielle, est tout juste capable de flouter l’arrière-plan d’une visioconférence ou de vous recentrer automatiquement dans l’image. Pour faire de l’IA à haute dose, et notamment de la génération d’images, localement, il faudra viser le modèle Ultra qui embarque une véritable unité de traitement neuronal (NPU, acronyme de Unité de traitement neuronal) et une carte graphique NVIDIA, la référence en matière d’IA, mais elle est deux fois plus chère : 3 499 € minimum.

Windows 11 et Microsoft devant Apple et macOS

Venons-en à la deuxième condition requise pour faire de l’IA, localement, sur un ordinateur portable : les systèmes d’exploitation et les applications. Sur ce point, avantage, en cette mi-avril 2024 en tout cas, au Galaxy Book 4 360 de Samsung. Il est basé sur Windows 11 dans lequel Microsoft, partenaire d’OpenAI et chatGPT, a intégré son Copilot AI, ainsi qu’à Office. , sa suite bureautique, avant de nouvelles annonces, prévues le 21 mai.

Sur Chromebook Plus, pas de miracle, même si Google vante les capacités et la puissance de ces ordinateurs portables, multipliées par deux pour l’IA selon le promoteur du concept Chromebook Plus, avec de nouvelles annonces probables lors de la conférence Google I/O qui débutera le 14 mai.

Et sur le MacBook Air M3, l’intelligence artificielle est présente, mais toujours relativement discrète, en attendant le 10 juin, et les annonces très attendues à l’ouverture de l’Apple Worldwide Developers Conference (WWDC24).

Au final, mon conseil serait surtout d’attendre : la rentrée des PC pour découvrir, sans doute, les premiers vrais ordinateurs portables IA basés sur le nouveau processeur Qualcomm Snapdragon X Elite dont tout le monde parle ; la fin de l’année pour les Mac, avec sans doute les premiers ordinateurs Apple à embarquer le futur processeur M4, qui aurait été largement repensé pour l’intelligence artificielle.