Mesurer le rapport au travail des Français dans le temps, c’est l’ambition du nouveau baromètre créé par le groupe Actual et l’école de management EM Normandie. Les premiers résultats identifient trois grandes familles de comportements, et cette nouvelle grille de lecture pourrait être utile aux recruteurs.
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Le rapport au travail des Français mesuré dans le temps, un nouveau baromètre vient d’être créé par le groupe Actual et l’école de management EM Normandie.
franceinfo : Les premiers résultats pourraient-ils être utiles aux recruteurs ?
Sarah Lemoine : L.Recruteurs et candidats ont du mal à se comprendre, et la situation ne s’est pas améliorée depuis la crise du Covid. D’un côté, les candidats se sentent maltraités, ou sollicités pour des postes qui ne leur conviennent pas. A l’inverse, les recruteurs se plaignent de ne pas trouver les bonnes compétences, ou de voir des personnes disparaître en plein processus de recrutement.
Encore, « Les individus compétents et disponibles ne manquent pas, mais ils échappent aux entreprises », selon Jean Pralong, professeur à l’EM Normandie. Pour mieux comprendre ces comportements, 200 000 travailleurs ont été interrogés sur deux dimensions structurantes : leur employabilité, c’est-à-dire les ressources dont ils disposent en termes de compétences et de capacité d’adaptation au marché du travail. Et leur confiance en l’avenir.
Qu’est-ce qui apparaît ?
Trois grandes familles d’actifs émergent. Les désengagés, les stables et les avant-gardistes. Les premiers – 12 % des personnes interrogées – sont résignés. Ils ont perdu leur motivation, leur confiance, leurs compétences. Ils sont au chômage ou occupent des emplois très peu qualifiés. Ils ont besoin d’être soutenus et formés pour accéder à l’emploi.
La deuxième famille, les écuries, représente l’essentiel des troupes. Ils ont bac + 2, minimum et suffisamment employables pour intéresser les entreprises. Leur confiance modérée dans l’avenir les incite à rechercher un CDI.“Mais vers 39 ans, en moyenne, ces atouts basculent vers le pessimisme”. Ils se découragent, s’auto-éliminent et ne postulent pas par peur de l’échec, ce que les recruteurs interprètent à tort comme un comportement de diva.
L’avant-garde, enfin. C’est une petite minorité de travailleurs, tellement optimistes et sûrs de leurs compétences, qu’ils abandonnent leur emploi pour devenir entrepreneurs.
Quelles leçons pouvons-nous en tirer ?
Face à un vivier naturel de candidats qui se rétrécit, les recruteurs doivent se demander comment retenir les avant-gardes qui font sécession. Et surtout changer de regard sur les pessimistes, qui ne postulent pas par inquiétude, et sur les désengagés qu’il faut prendre par la main.
Pour encourager les candidatures ou réduire les comportements erratiques, il faut rendre le processus de recrutement beaucoup plus transparent, estime Jean Pralong, c’est-à-dire expliquer qui fait quoi, à qui s’adresser, où en est la candidature et pourquoi elle n’en est pas. n’a pas été sélectionné.
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