Les résultats provisoires des élections européennes sont désormais quasiment tous stabilisés. Si l’on ajoute le centre droit à la nébuleuse populiste, qui va du souverainisme à l’extrême droite, le Parlement nouvellement élu sera majoritairement de droite (362 sièges sur 720). Migrations, frontières, coopération font par exemple partie des thèmes phares de la campagne des partis les plus à droite, mais ces derniers pourront-ils exercer une réelle influence sur l’Europe ?
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet
La poussée à droite annoncée par les sondages s’est réalisée. Il y aura dans le futur Parlement une majorité absolue de députés de droite, toutes tendances confondues. Les partis populistes et d’extrême droite devraient envoyer 176 députés au Parlement européen, soit dix de moins que le centre droit. En théorie, ils devraient donc avoir un poids considérable puisqu’il s’agit d’un quart de l’hémicycle. Grâce à leur nombre, les partis peuvent prétendre à du temps de parole, à des financements et surtout à des présidents de commissions parlementaires. Le véritable pouvoir s’exerce dans la conception et le tri des textes législatifs.
Former des groupes parlementaires
Leur volonté de fermer les frontières de l’Europe aux migrants devrait surtout s’exercer hors du Parlement, s’ils parviennent à faire évoluer les positions des 27 gouvernements.
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