Emmanuel Macron a donc choisi de dissoudre l’Assemblée nationale après le revers subi lors des élections européennes. Cette décision surprend tout le monde, y compris les milieux économiques.
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La surprise est en effet un élément que les milieux économiques détestent, tout comme ils détestent l’incertitude et l’instabilité politique. La dissolution prononcée dimanche signifie pour eux que la politique économique menée par Emmanuel Macron risque d’être modifiée. En fonction des résultats des prochaines élections législatives, la politique d’approvisionnement, par exemple mise en œuvre depuis plus de sept ans, pourrait être remise en cause.
Pour connaître la réaction des marchés, on attend l’ouverture des bourses, mais très probablement, il s’agira de tensions sur les taux d’intérêt puisque la confiance des investisseurs promet d’être affectée. Soit ils se détournent de notre dette, soit ils continuent à l’acheter, mais demandent une prime de risque supplémentaire. Il faut donc s’attendre à une hausse des taux d’intérêt sur les obligations d’État. C’est paradoxal, mais la dissolution aura certainement plus d’effets sur les taux que la dégradation de la note financière de la France par Standard & Poor’s, prise il y a une quinzaine de jours.
Tous les textes actuellement en discussion à l’Assemblée sont gelés. Sur le plan économique, le projet de simplification administrative est mis en « stand-by », de même que la réforme de la fonction publique. Le projet d’acte 2 de la loi Travail prévu pour la rentrée scolaire restera également sûrement d’actualité. Pour l’assurance chômage, c’est un peu différent car cela dépend d’un décret qui doit être pris début juillet, donc hors du circuit législatif. Mais face à l’opposition que suscite cette réforme, le gouvernement peut également prendre un décret d’attente qui prolonge les conditions actuelles.
La CGT ou la CFDT sont de fervents opposants à l’extrême droite mais ce n’est pas facile pour elles, car elles comptent forcément dans leurs rangs des partisans du Rassemblement national. Sophie Binet, numéro 1 de la CGT, a pourtant appelé dimanche soir à un rassemblement du monde du travail contre le RN. Idem pour Marylise Léon qui assure que la CFDT mobilisera toutes ses forces pour éviter de céder le pouvoir à l’extrême droite. Côté patronat, aucune position n’a encore été prise car les frontières sont moins claires entre le RN et le patronat. Le Medef réunit un bureau exceptionnel lundi matin.
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