quelles solutions pour sortir l’archipel de la crise ?

Au terme d’une troisième nuit de violences en Nouvelle-Calédonie, le bras de fer se durcit entre les indépendantistes de l’archipel et un gouvernement qui n’a pas cillé. Sur fond de révolte contre une réforme électorale controversée, la détermination semble intacte des deux côtés. Comment sortir de cette crise sécuritaire, identitaire et politique ?

Près de 24 heures après l’instauration de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, les violences continuent dans l’archipel. Ils ont déjà causé cinq morts, et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter. Jeudi 16 mai, un deuxième gendarme a été tué, un cas jugé « accidentel » et non imputé aux émeutiers.

L’exécutif, sous la pression de la droite et de l’extrême droite, a opté pour une réponse sécuritaire. Assignation à résidence, interdiction de manifester, perquisitions… L’État dispose désormais de pouvoirs renforcés sur le territoire pour au moins 12 jours. L’adoption d’une réforme constitutionnelle du corps électoral, contestée par les indépendantistes kanak qui craignent d’être mis en minorité, a plongé la Nouvelle-Calédonie dans une crise qui s’enlise.

La violence, « il faut la traverser, exploser parce qu’on n’est pas entendu », a déclaré l’un d’eux à l’AFP. Habitant la commune de Houaïlou, il a refusé de donner son nom.

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