INFOGRAPHIE – Le parc éolien offshore de Fécamp, en Normandie, est inauguré ce mercredi par Roland Lescure. Une dizaine d’autres sont en construction ou en projet le long des côtes françaises.
Le premier parc éolien offshore de Normandie est enfin là. Situé au large de Fécamp (Seine-Maritime), il est inauguré ce mercredi par le ministre de l’Industrie et de l’Énergie Roland Lescure – Emmanuel Macron ayant annulé sa visite en raison des émeutes en Nouvelle-Calédonie. Avec 71 éoliennes installées, pour une puissance d’environ 500 MW, il s’agit du dernier parc éolien offshore réalisé en France. Elle doit fonctionner à 100 % durant l’été, et approvisionner près de 700 000 Français.
Au total, trois parcs éoliens offshore ont été livrés, avec ceux de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) et de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Mais seul le dernier fonctionne. D’une puissance installée de 480 mégawatts (MW), ses 80 éoliennes fonctionnent à pleine capacité depuis novembre 2022. Quant au parc de Saint-Brieuc, âprement contesté par les pêcheurs et les associations de riverains, ses 62 éoliennes sont mises en place mise en service progressivement.
Une dizaine d’autres parcs éoliens offshore sont en construction ou en projet. À la fin de l’année dernière, Emmanuel Macron a également annoncé que le gouvernement lancerait un vaste appel d’offres en 2025 pour l’installation de parcs éoliens offshore. « En 2025, nous lancerons déjà dix gigawatts, soit une dizaine de parcs qui entreront en vigueur en 2030-2035 », a déclaré le chef de l’Etat lors de la conférence sur l’économie maritime à Nantes. Ces dix gigawatts supplémentaires correspondent à la consommation électrique annuelle de 10 millions de foyers.
Début mai, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a reconnu une “retard à l’allumage” en matière d’éolien offshore, tout en réaffirmant l’objectif gouvernemental : passer d’une production de 1,5 GW en 2024 à 18 GW en 2035 et 45 GW en 2050 (soit une cinquantaine de parcs).
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Eolienne installée et éolienne flottante
Par ailleurs, un projet pilote de parc éolien flottant, au large de Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône), doté de trois éoliennes, vient d’être mis en service. Deux autres projets pilotes de ce type, au large des côtes occitanes, à Leucate-Le Barcarès (Aude et Pyrénées-Orientales) et à Gruissan (Aude), doivent être mis en service respectivement d’ici 2024 et l’été 2025.
Quant aux projets de parcs éoliens offshore installés, ceux de Courseulles-sur-Mer (Calvados) et des îles d’Yeu et Noirmoutier (Vendée), actuellement en construction, doivent être mis en service en 2025. Le projet Dieppe-Le Tréport (Seine-Maritime ), également en construction, doit suivre en 2026. Puis celui de Dunkerque (Nord), en phase d’obtention des autorisations, d’ici 2028-2029.
D’autres parcs sont encore au début de la phase de projet. Par exemple, les parcs Centre Manche 1 et Centre Manche 2, qui seront situés au large des côtes normandes. Centre Manche 1, le plus grand parc éolien offshore de France prévu, avec son maximum de 47 éoliennes dans le Cotentin, pourrait entrer en activité en 2031. Un autre parc éolien offshore devrait également voir le jour au large des côtes atlantiques sud, également en 2031. De même, trois parcs éoliens flottants doivent être mis en service au début de la prochaine décennie : deux au large de la Méditerranée et un au sud de la Bretagne. Pour ce dernier projet, d’une puissance de 250 mégawatts, le lauréat de l’appel d’offres en cours devrait être dévoilé ce mercredi.