Quentin Halys, le maître du thriller

Depuis trois semaines, aller au tie-break face à Quentin Halys est une très mauvaise nouvelle pour ses adversaires. Le natif de Bondy a fait pencher la balance dans dix de ses onze derniers tie-breaks, en seulement deux tournois (seul celui contre Martin Damm au premier tour lui a échappé). Le deuxième set face à Constant Lestienne hier n’a pas fait exception, même si ce dernier menait 3-0.

« Derrière ça, il y a la pression que je mets tout au long du set, Analyse Halys. Il n’a pas eu de balles de break, j’en ai eu pas mal, je l’ai mis en difficulté beaucoup de fois. En fin de set, c’est souvent moi qui prend l’avantage car c’est moi qui domine une grande partie du set. Et puis, je suis très confiant sur une surface comme ça, je suis habitué à ce type de match et à ces moments-là. Même quand il y a 3-0 contre moi au tie-break, je sais qu’il n’y a quasiment rien. Dans ces moments-là, il faut éviter de trop réfléchir et de trop parler. Je pense qu’il était un peu plus nerveux que moi en fin de set et il l’a payé sur des petits détails.”

16 as par match

C’est le problème auquel Lestienne et ses prédécesseurs sont confrontés : pour empêcher Halys d’aller jusqu’à son exercice favori, il faut d’abord réussir à prendre son service. Ce qui est souvent un exploit, car personne n’y est parvenu cette semaine. Avec ses 15 aces d’hier, le 109^et le joueur mondial est quasiment à sa moyenne de la semaine (16 par match depuis le premier tour, avec un pic à 28 contre Damm).

Il est aussi assuré de retrouver le top 100 lundi grâce à sa finale à Rennes, pour la première fois depuis près d’un an. Le bénéfice d’un bel été commencé par son troisième tour à Wimbledon (en battant notamment le Russe Karen Khachanov) et poursuivi par sa finale à l’ATP 250 de Gstaad.

« Mon niveau de jeu actuel est probablement le meilleur de ma carrière, Halys se confie. J’ai l’impression de progresser, tous mes matchs sont réguliers, et j’aurais dit la même chose si j’avais perdu cette semaine. Ce que j’ai mis en place avec mon coach (Olivier Malcor)Je le respecte de A à Z.

La même rigueur sera de mise en finale face à un Jacob Fearnley dont la campagne estivale fut au moins aussi fructueuse : depuis juin, le Français a remporté 19 de ses 23 matches, l’Ecossais 23 sur 28. Il est encore temps de savourer les tubes de l’été.

À LIRE AUSSI. Tennis. Open de Rennes : l’ascension fulgurante de Jacob Fearnley