Didier Migaud, 72 ans, a été nommé samedi 21 septembre ministre de la Justice. Il est l’homme de gauche du nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Michel Barnier.
C’est officiel. Le président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Didier Migaud, 72 ans, a été nommé garde des Sceaux par le Premier ministre Michel Barnier, prenant ainsi la place d’Eric Dupond-Moretti au sein du ministère.
Cet homme, membre du Parti socialiste jusqu’en 2010, est l’un des représentants de la gauche dans ce nouveau gouvernement.
Même s’il devra faire face à divers défis à l’heure où le nombre de détenus en France atteint un nouveau record avec plus de 77 000 personnes incarcérées dans les prisons hexagonales et où 8 Français sur 10 jugent la justice trop laxiste selon un sondage CSA pour CNEWS, le septuagénaire a déjà occupé de nombreux postes à responsabilités en Isère par le passé.
Didier Migaud débute sa carrière comme député de la 4e circonscription du département à l’âge de 35 ans, en 1988. Un poste qu’il occupera pendant cinq mandats, jusqu’en 2010.
Durant ses 22 années de parlementaire, Didier Migaud a été rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale de 1997 à 2002 puis questeur de 2002 à 2007 avant de prendre la présidence de la Commission des finances de l’Assemblée nationale jusqu’en 2010.
Aucune expérience dans un ministère
Entre-temps, Didier Migaud devient, de 1995 à 2010, président de la communauté urbaine de Grenoble. Durant la même période, et en plus de son rôle de député et de président de la communauté urbaine de Grenoble, il prend les rênes de la mairie de Seyssins.
En 2010, le socialiste annonce qu’il quitte le PS et la vie politique, devenant par la suite président de la Cour des comptes en février 2010. Un poste qu’il occupera pendant une dizaine d’années, jusqu’en janvier 2020.
Après avoir quitté la présidence de la Cour des comptes, Didier Migaud est devenu, depuis le 30 janvier 2020, président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Tout au long de sa carrière politique, le septuagénaire n’a jamais occupé le poste de ministre. Sa nomination à la tête de la Justice constitue ainsi sa première expérience dans un ministère.