qui sont les indépendantistes du CCAT pointés du doigt par Darmanin

« Une organisation de voyous. » Lors d’une conférence de presse tenue jeudi 16 mai, le Haut-Commissaire de la République, Louis Le Franc, a directement imputé la responsabilité à la CCAT, Unité de coordination des actions de terrain, dans les émeutes qui touchent la Nouvelle-Calédonie depuis plusieurs jours et qui ont déjà fait quatre morts. morts, dont un gendarme de 22 ans.

« Le CCAT est une organisation de casseurs qui se livre à des actes de violences flagrantes avec la volonté de tuer policiers, gendarmes, forces de l’ordre. Cette structure du CCAT n’a plus aucune raison d’exister, ceux qui sont à la tête de cette cellule sont tous responsables. Ils devront répondre à la justice », a-t-il dénoncé.

«Dix chefs mafieux du CCAT assignés à résidence»

Un peu plus tard sur France 2, c’est Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, qui a repris la parole sur cette cellule. « Le problème, c’est le CCAT », a-t-il déclaré, affirmant avoir assigné à résidence « dix chefs mafieux du CCAT » dans le cadre de l’état d’urgence déployé sur l’île.

« Ce qui est sûr, c’est qu’il existe de nombreux éléments qui montrent une organisation violente, qui pille des magasins, tire à balles réelles sur des gendarmes, incendie des commerces, s’en prend même aux institutions indépendantistes. Nous ne reculerons pas», promet encore le ministre.

« Nous n’y retournerons jamais »

Dirigée par Christian Tein, le commissaire général de l’Union calédonienne (principal parti indépendantiste de l’île), cette cellule, dont l’ancienne secrétaire d’État Sonia Backès a demandé la dissolution, a été créée fin 2023 et comprend des composantes politique et syndicale.

C’est une émanation de l’Union calédonienne, la frange la plus radicale du Front de libération kanak (FLNKS) socialiste. Dans un communiqué, le CCAT a souligné que son objectif était l’obtention de l’indépendance « telle que prévue par l’accord de Nouméa » de 1998 et le gel de l’électorat local, contrairement à la réforme souhaitée par le gouvernement.

Les violences qui ont éclaté depuis lundi n’ont pas empêché les députés de voter ce projet de loi constitutionnelle dans la nuit de mardi à mercredi. Ils « ont choisi de jeter de l’huile sur le feu », a estimé le CCAT, mais « il reste une dernière chance à l’Etat d’entendre notre cri du cœur et d’arrêter définitivement son projet au nom de la paix dans notre pays », en référence à la convocation des députés et sénateurs au Congrès pour ratifier la réforme.

Appelant « toutes les communautés du pays à les rejoindre », ces dirigeants ont expliqué qu’ils devaient monter d’un cran dans leurs actions tout en assurant vouloir les maintenir « de manière pacifique » : « nous ne reculerons jamais », ont-ils clamé. .

Missions

Le CCAT dénonce également « l’entêtement de l’État français » et les provocations, avec « la présence de milices loyalistes qui attaquent notre peuple sur le terrain avec l’appui des forces de l’ordre ».

« Les abus commis sur les commerces, les sociétés, les bâtiments et les équipements publics n’étaient pas nécessaires, mais ils sont l’expression de personnes invisibles de la société qui subissent de plein fouet les inégalités et sont marginalisées au quotidien », ajoute leur communiqué. communiqué de presse, qui ne mentionne pas les assignations à résidence ni ne donne de noms.

Lors de sa conférence de presse, Louis Le Franc a indiqué que pour l’instant, il n’y a aucune communication entre l’Etat et le CCAT. « Ils se sont rendus inaccessibles. Nous sommes en train de les localiser… », a-t-il déclaré.

De son côté, Gérald Darmanin, qui a déjà procédé aux cinq premières assignations à résidence de membres de l’Unité de coordination des actions de terrain, a indiqué que ce chiffre devrait s’élever à une vingtaine ce jeudi. Des recherches administratives devraient également être menées dans les prochaines heures.

Article original publié sur BFMTV.com