Le rapporteur du budget général doute de l’existence d’une majorité prête à voter pour une politique “juste et courageuse” de redressement des finances publiques.
C’est l’homme clé du prochain budget. Le député centriste Charles de Courson, affilié au groupe Liot et rapporteur général du budget, a fait part de ses inquiétudes ce mardi matin sur RMC. « Une politique courageuse et juste pour redresser les finances publiques, je doute qu’il y ait une majorité pour voter en sa faveur »il déclara à Apolline de Malherbe. « Je pense que dans la situation politique actuelle, il est impossible de revenir aux 3% de déficit, qui sont notre engagement en 2027 »il a ajouté, jugeant « les efforts sont totalement disproportionnés au vu de la composition de l’Assemblée nationale ».
Le député de la Marne a quelques idées sur la « économies sur les dépenses » susceptible d’apparaître dans un texte futur« Certains bénéficiaires des crédits d’apprentissage sont des jeunes qui ont un bac +4, un bac +5, certains disent qu’il faudrait concentrer l’apprentissage sur ceux qui ont une formation plus modeste, ça me paraît plutôt juste. » Il a également soulevé la question de « arrêts de travail », soumis à un délai de carence de 3 jours dans le secteur privé et d’un seul jour dans le secteur public. « Faut-il égaliser les deux ? On maintient le salaire dans le secteur public à 100 % en cas d’arrêt maladie, dans le privé à 90 %, certains disent qu’il faut aligner le secteur public sur le secteur privé, mais dans le privé, il y a des accords de branche qui compensent, cofinancés par les salariés et les employeurs, ce qui n’est pas le cas dans le secteur public », il a soutenu.
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Quant à une éventuelle augmentation des impôts, Charles de Courson a rappelé que la France est l’un des pays où le taux de prélèvements obligatoires est le plus élevé en Europe, sans toutefois écarter cette possibilité. « Le problème est la composition politique de l’Assemblée nationale »a-t-il souligné, se référant aux députés de l’alliance de gauche. « Il faut augmenter les impôts, on ne peut pas échapper à un mix mais le facteur dominant doit être l’économie des dépenses »a martelé le député centriste, avant d’évoquer l’idée d’un « La fiscalité des rachats d’actions »l’une des rares mesures à prendre “consensus” au sein de la classe politique.
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