Au-delà du résultat final, découvrez ce qui a retenu l’attention de notre journaliste samedi, au Parc des Princes.
FAVORIS
Le récital havrais sur le premier but
“Je n’ai jamais vu un rival qui faisait si peu en attaque et qui finissait avec trois buts marqués.“. Luis Enrique n’a eu qu’un avant-goût modéré du match havrais, samedi au Parc des Princes. Que Le Havre a quitté sur un score nul (3-3), alors qu’une victoire aurait scellé le titre pour Paris. Et c’est vrai. que le HAC a été plus efficace que prolifique. Pourtant, les joueurs de Luka Elsner n’ont pas volé leur résultat, pas du tout. Et leur premier but est magnifique, un récital collectif. Cela commence par une touche sur la ligne médiane, côté droit, avec. l’inspiration de Loïc Nego pour laisser passer en direction d’André Ayew, délicieuse talonnade pour Josue Casimir qui remet en touche pour Nego, qui retrouve Emmanuel Sabbi. Ce dernier s’ouvre parfaitement sur Christopher Opéri qui ajuste Keylor Navas d’ailleurs ! , Le but d’Ayew n’est pas moins savoureux. L’ancien Marseillais a résisté à Danilo Peirera pour frapper fort du gauche au premier poteau après une talonnade, encore, de Joga bonito.
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Ramos en route
“C’est surprenant“. Même Luis Enrique est surpris par le succès de Gonçalo Ramos, en très grande forme en fin de saison. On ne l’a pas vu à Lorient (victoire 4-1), mais le Portugais n’est finalement jamais aussi fort que lorsqu’il sort du banc, comme samedi. Un but – une tête bien placée – et une passe décisive pour Achraf Hakimi à son actif Si le Paris Saint-Germain a finalement arraché le match nul (3-3) après avoir été mené 1-3, c’est bien. En grande partie grâce à lui. Un PSG qui peut désormais se tourner vers Dortmund. Ce sera mercredi, au Signal Iduna Park. A priori, Ramos ne sera pas titulaire en demi-finale aller de Ligue des champions. Mais Luis Enrique sait qu’il le peut. comptez sur l’ancien joueur de Benfica si le déroulement du match l’exige. 36 matches, 14 buts pour Gonçalo Ramos Top.
L’imperturbable Parc des Princes
Venus célébrer le titre de champion de France, les supporters parisiens auraient pu être agacés par le niveau de performance de leurs joueurs favoris lors d’une bonne partie de la rencontre samedi, les Havrais mal classés ayant mené 3-1. Pourtant, ils n’ont jamais baissé le ton. Jamais. Au contraire. Ils ont poussé encore plus quand Paris menait. “Je voudrais souligner que nos supporters sont incroyablessavoure Luis Enrique. Nous étions menés 0-1, puis 1-2 et 1-3, mais ils n’ont jamais cessé de nous encourager. Face à cela, il est impossible pour les joueurs de ne pas se battre jusqu’au dernier moment. Au final, on a marqué trois buts, on a gagné de facto le titre et il faut remercier les supporters. Merci pour leur attitude positive. On avait même l’opportunité de gagner à la fin, ce qui aurait été incroyable», ajoute le technicien espagnol de 53 ans, plus que jamais désireux de «donnez de la joie aux supporters avec les deux matchs à venir», soit les deux rencontres face à Dortmund, en demi-finale de C1, les 1er et 7 mai. Poussin ?
COUPS DE GRIFFES
Les Parisiens dansent des claquettes pendant une bonne heure
Soyons clairs : c’est humain d’avoir en tête une demi-finale de Ligue des champions quand on joue Le Havre et on est presque assuré de remporter le titre de champion de France. De plus, Luis Enrique avait clairement fait de la gestion du temps de jeu une priorité. L’ancien entraîneur du Barça a par exemple effectué ses cinq changements avant l’heure de jeu ! Néanmoins, on est en droit de constater que les Parisiens ont joué de manière mouvementée en première période. Dommage pour le public, qui aurait aimé fêter le titre. Ce sera peut-être pour dimanche, si Monaco ne gagne pas à Lyon. “Nous avons gagné le titre», assure Luis Enrique, soulignant à juste titre que la messe se dit sachant que Paris possède une avance insurmontable en termes de différence de buts. Pourtant, c’était mieux en seconde période, et encore plus en fin de match, après le penalty normand. Un peu tard sans doute. Encore une fois, personne ne blâmera vraiment les Parisiens, qui peuvent s’enorgueillir d’avoir su égaliser au final.
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Kolo Muani au fond du trou
Est-ce grave docteur ? Brillant sous les couleurs de Francfort la saison dernière (23 buts et 17 passes décisives) et souvent précieux en équipe de France, Randal Kolo Muani est perdu depuis le début de la saison et son transfert pour 95 M€ au PSG. Il n’a pas perdu ses qualités. Juste sa confiance. Dès samedi, l’ancien Nantais n’a touché que 17 ballons en 62 minutes. Aucun tir, aucune passe n’aboutissant à un tir d’un de ses coéquipiers. Le néant. Un sentiment de déconnexion avec le reste de l’équipe. On sentait qu’il était perdu. On imaginait un duel entre « RKM » et Ramos pour le poste d’avant-centre en début de saison. Aucun des deux n’a remporté la bataille, Luis Enrique préférant s’appuyer sur le trio Mbappé/Dembélé/Barcola pour les matches les plus importants de la C1. Mais si le coach espagnol a besoin de faire appel à un attaquant pour un match décisif, ce ne sera certainement pas Kolo Muani. A voir si l’intéressé retrouvera de sa superbe en Bleu cet été, à l’Euro 2024, et la saison prochaine à Paris, avec les cartes qui seront forcément rebattues en raison du départ annoncé de Kylian Mbappé vers le Real Madrid.