Raphaël Glucksmann domine (aussi) la gauche sur les réseaux sociaux

POLITIQUE – Il n’y a pas que dans les sondages que Raphaël Glucksmann domine la bataille de la gauche en vue des élections européennes. Dans la deuxième vague du baromètre transmis par la plateforme Visibrain à HuffPost (qui constate une hausse globale de 10 % des contenus postés en lien avec l’élection) le candidat PS-Place Publique gagne du terrain sur les réseaux sociaux, qui restent globalement dominés par l’extrême droite.

Durant le mois d’avril, l’eurodéputé a récolté 159 924 interactions sur l’ensemble de ses plateformes. Et ce, comme nous l’écrivions le mois dernier, lorsque Raphaël Glucksmann s’est débarrassé de son compte TikTok, pour s’inscrire dans sa lutte contre les ingérences étrangères dans les démocraties occidentales. Ce qui le prive mécaniquement d’une source d’audience.

Pourtant, la tête de liste socialiste rejoint le top 5 des candidats les plus suivis, derrière Jordan Bardella, le frexiter Florian Philippot et le candidat de la Reconquête ! Marion Maréchal.

A noter que Manon Aubry n’est pas très loin de l’intéressé, puisqu’elle a récolté 121 050 interactions au total sur le mois écoulé. En revanche, la tête de liste écologiste, et son homologue communiste, sont à la traîne dans ce domaine. Raphaël Glucksmann génère huit fois plus d’engagement (commentaires, retweets, likes, etc.) que Marie Toussaint, et près de 20 fois plus que Léon Deffontaines. Sur son réseau préféré, Instagram, le socialiste écrase aussi la concurrence. Raphaël Glucksmann récolte quatre fois plus d’engagements sur ce réseau que Manon Aubry, quatorze fois plus que Marie Toussaint et… cinquante-huit fois plus que Léon Deffontaines.

Bardella toujours loin devant

A noter toutefois que cela pèse peu par rapport au mastodonte Jordan Bardella. Sur le mois dernier, le candidat RN a enregistré au total plus d’un million d’interactions (soit 12% de plus que le mois précédent) et a gagné 158 909 followers sur l’ensemble de ses réseaux sociaux.

Le candidat lepéniste progresse notamment sur TikTok et Instagram, avec 86% de ses interactions provenant de ces deux seules plateformes. Ceci alors que les contenus qu’il partage sont peu politisés, et s’inscrivent plus dans une stratégie d’image et de conquête d’audience que dans un débat d’idées.

Il faut cependant rappeler que l’extrême droite est naturellement surreprésentée sur les réseaux sociaux, dans la mesure où les contenus nationalistes et ceux contenant des théories du complot ont un fort potentiel viral, comme le montre cette étude de Media Matters for America. Ce qui explique l’audience de Florian Philippot, dont la performance sur la Toile -782 148 interactions au mois d’avril- est inversement proportionnelle à son potentiel électoral.

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