Semaine après semaine, sondage après sondage, la liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann se rapproche de celle de la majorité portée par Valérie Hayer. Selon le dernier sondage Elabe pour BFMTV publié samedi 18 mai, le premier est désormais crédité de 13% des intentions de vote contre 15,5% pour le second. Une évolution à même de satisfaire Raphaël Glucksmann, invité ce dimanche sur BFMTV.
“Bien sûr que je suis content qu’il y ait cette dynamique, bien sûr je suis content que les sondages nous donnent un ou deux points de plus chaque semaine”, reconnaît l’eurodéputé, tout en ajoutant une nuance.
“Au fond, qui peut être content quand on a le Rassemblement national à 32% et l’extrême droite dans son ensemble à 40% dans notre pays ?”
Raphaël Glucksmann affirme que son “objectif” est de “poursuivre la dynamique que nous avons instaurée” et “de continuer à voir naître une vague d’enthousiasme dans le pays” tout en “menant le combat” contre le Rassemblement national et sa direction. liste, Jordan Bardella.
Glucksmann a un « problème » avec le débat Attal-Bardella
Avec cette position de troisième homme capable d’assurer la deuxième place, Raphaël Glucksmann dit avoir un “problème” avec le débat prévu jeudi soir sur France 2 entre le Premier ministre Gabriel Attal et Jordan Bardella. Dans une lettre adressée à l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, évoquait déjà y voir un “problème démocratique fondamental”.
“Si Mme Hayer était à 29% et M. Bardella à 30% et que toutes les autres listes étaient à 5%, peut-être qu’on pourrait entendre que démocratiquement c’est acceptable”, estime Raphaël Glucksmann. “Mais la vérité est que là, nous sommes touchés, nous sommes dans la marge d’erreur avec Mme Hayer.”
« De quel droit démocratique avons-nous d’organiser ce face-à-face maintenant ? il demande. «S’il s’agit du Premier ministre face au chef du parti leader de l’opposition, il ne devra le faire que le 10 juin, mais pas deux semaines avant une élection aussi fondamentale. D’autant que M. Attal n’est pas candidat à cette élection.” Raphaël Glucksmann demande ainsi que la gauche, et donc lui-même, participe à ce débat.
Article original publié sur BFMTV.com