Au Bénin, l’arrestation cette semaine d’Olivier Boko, un homme d’affaires jusqu’ici connu pour être très proche du président Patrice Talon, a suscité de nombreuses réactions à Cotonou où la justice l’a accusé de tentative d’association.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
Ces derniers mois, Olivier Boko avait commencé à afficher ses ambitions politiques, laissant entendre qu’il se porterait candidat pour succéder à Patrice Talon, à l’issue de son deuxième mandat en 2026. Aujourd’hui, qu’il s’agisse de la société civile ou de la classe politique, tout le monde a son propre commentaire.
Les condamnations fermes et claires émanent des deux grands partis, partisans de Patrice Talon. L’Union Progressiste pour le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR) condamnent les faits d’une « gravité extrême » et rappellent que leurs valeurs sont contraires à la prise du pouvoir par la force.
La réaction du mouvement OB26, qui réclame la candidature d’Olivier Boko à l’élection présidentielle de 2026, est fâchée. Pour le mouvement, c’est « d’acharnement et d’exclusion de son champion. »
Le parti d’opposition Forces Cauris pour un Bénin (FCBE) demande quant à lui à la justice de faire la lumière sur cette affaire en toute impartialité.
Côté démocrate, une voix autorisée du parti de l’ancien président Boni Yayi confie : « Nous avons choisi de ne pas intervenir pour le moment. »
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