SSur une île de feu, deux camps opposés n’ont qu’un mois pour se mettre d’accord. Cela pourrait être un scénario de film. C’est le défi extraordinaire lancé par le président de la République, Emmanuel Macron, aux forces politiques de Nouvelle-Calédonie, en proie à de violentes émeutes depuis douze jours. Quittant Paris sur un coup de tête, convaincu que sa présence pourrait contribuer à sortir de l’impasse, le président a atterri tôt le matin, heure locale. Après un déplacement sous haute surveillance, il a convoqué les élus locaux dans une salle du Haut-commissariat de Nouméa. Dans cette pièce, il a confisqué la clé : nous ne partirons que lorsque nous aurons avancé. Un conclave sous haute tension.
LIRE AUSSI En Nouvelle-Calédonie, le difficile retour à l’ordre Après une longue journée et soirée de discussions, le président réapparaît vers minuit. Sur le fond, il s’engage à ce que le projet constitutionnel de réforme du corps électoral, à l’origine de grandes manifestations puis d’émeutes, ne « passe par la force ». Ainsi, afin de favoriser « l’apaisement » et de donner du temps, Emmanuel Macron suggère que les forces en présence se retrouvent dans un mois.
En attendant, il pose ses conditions. “Je demande à tous les dirigeants politiques d’appeler explicitement à la levée des blocus dans les heures à venir”, exige le président. Après ces retraits, l’état d’urgence sera levé. Le dialogue politique doit (…) Lire la suite