C’est autant un constat qu’une liste de recommandations. Alors que la transition écologique traverse une période très compliquée en France, l’Institut d’économie pour le climat (I4CE) publie une note détaillée sur les coupes budgétaires déjà subies par ce secteur en février 2024 (environ 2 milliards d’euros) tout en se projetant sur les prochains coups envisagés dans le projet de loi de finances (PLF).
Face à un « situation budgétaire sensiblement dégradée »les experts de ce groupe de réflexion conseillent le nouveau gouvernement sur une série de mesures pour tenter d’atténuer les conséquences de ces coupes sur les trajectoires climatiques de la France. « Lorsqu’une dépense diminue, nous devons nous assurer d’avoir d’autres politiques – à maintenir ou à renforcer – pour prendre le relais »on lit dans ce document que Le monde a pu consulter.
Mesure par mesure, l’I4CE glisse ainsi plusieurs idées complémentaires. Concernant le dispositif MaPrimeRénov’, qui a perdu environ 1 milliard d’euros en février et sera impacté par de nouvelles coupes au prochain PLF, l’Institut recommande par exemple de poursuivre la stratégie de rénovations globales mais aussi de durcir la réglementation sur l’installation de nouveaux gaz. radiateurs, pour les autoriser uniquement là où ils représentent la solution « le plus pertinent économiquement et techniquement ». La seule façon d’éviter « Le marché des pompes à chaleur s’effondre ».
Sur l’électrification des véhicules, secteur crucial qui devrait perdre encore 500 millions d’euros si la lettre de plafond du ministère de la Transition écologique n’est pas modifiée dans le PLF, l’I4CE propose, entre autres, de renforcer la réglementation sur la verdissement des véhicules. flottes des grandes entreprises, augmenter le malus automobile, durcir les conditions de revenus pour accéder au bonus écologique pour les véhicules électriques neufs, « cela profite en priorité aux ménages aisés, avec un fort risque d’effet d’aubaine ». Une pierre dans le jardin de l’Elysée, qui craint depuis 2022 qu’une augmentation des contraintes ne provoque des réactions trop vives de l’opinion publique.
« Location sociale »
Tout au long de leur exploration de différents secteurs, notamment l’agriculture ou l’adaptation au changement climatique, les experts s’inquiètent du risque d’exclusion des catégories les plus modestes et les plus pénalisées. à travers la transition. « Il nous semble nécessaire de prioriser les dépenses budgétaires vers l’aide et les infrastructures qui profitent le plus aux classes moyennes et populaires »nous pouvons lire. Même s’il est encore trop tôt pour savoir quelle sera la réelle volonté du gouvernement d’agir dans ces domaines, les pistes ne manquent pas.
Il vous reste 30,82% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
C’est autant un constat qu’une liste de recommandations. Alors que la transition écologique traverse une période très compliquée en France, l’Institut d’économie pour le climat (I4CE) publie une note détaillée sur les coupes budgétaires déjà subies par ce secteur en février 2024 (environ 2 milliards d’euros) tout en se projetant sur les prochains coups envisagés dans le projet de loi de finances (PLF).
Face à un « situation budgétaire sensiblement dégradée »les experts de ce groupe de réflexion conseillent le nouveau gouvernement sur une série de mesures pour tenter d’atténuer les conséquences de ces coupes sur les trajectoires climatiques de la France. « Lorsqu’une dépense diminue, nous devons nous assurer d’avoir d’autres politiques – à maintenir ou à renforcer – pour prendre le relais »on lit dans ce document que Le monde a pu consulter.
Mesure par mesure, l’I4CE glisse ainsi plusieurs idées complémentaires. Concernant le dispositif MaPrimeRénov’, qui a perdu environ 1 milliard d’euros en février et sera impacté par de nouvelles coupes au prochain PLF, l’Institut recommande par exemple de poursuivre la stratégie de rénovations globales mais aussi de durcir la réglementation sur l’installation de nouveaux gaz. radiateurs, pour les autoriser uniquement là où ils représentent la solution « le plus pertinent économiquement et techniquement ». La seule façon d’éviter « Le marché des pompes à chaleur s’effondre ».
Sur l’électrification des véhicules, secteur crucial qui devrait perdre encore 500 millions d’euros si la lettre de plafond du ministère de la Transition écologique n’est pas modifiée dans le PLF, l’I4CE propose, entre autres, de renforcer la réglementation sur la verdissement des véhicules. flottes des grandes entreprises, augmenter le malus automobile, durcir les conditions de revenus pour accéder au bonus écologique pour les véhicules électriques neufs, « cela profite en priorité aux ménages aisés, avec un fort risque d’effet d’aubaine ». Une pierre dans le jardin de l’Elysée, qui craint depuis 2022 qu’une augmentation des contraintes ne provoque des réactions trop vives de l’opinion publique.
« Location sociale »
Tout au long de leur exploration de différents secteurs, notamment l’agriculture ou l’adaptation au changement climatique, les experts s’inquiètent du risque d’exclusion des catégories les plus modestes et les plus pénalisées. à travers la transition. « Il nous semble nécessaire de prioriser les dépenses budgétaires vers l’aide et les infrastructures qui profitent le plus aux classes moyennes et populaires »nous pouvons lire. Même s’il est encore trop tôt pour savoir quelle sera la réelle volonté du gouvernement d’agir dans ces domaines, les pistes ne manquent pas.
Il vous reste 30,82% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.