Remercié, Jean-Pierre Farandou prépare ses derniers dossiers à la SNCF

Jean-Pierre Farandou, à Paris le 26 septembre 2019.

Comme l’avait réclamé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, s’est rendu mercredi 15 mai à Bercy pour rendre compte de l’accord sur les plans de fin de carrière signé par l’ensemble des organisations syndicales représentatives. , lundi 22 avril.

La rencontre a été glaciale. Fin avril, le conseil d’administration a proposé le renouvellement du mandat du PDG pour deux ans – jusqu’à la limite d’âge de 68 ans -, ce qui lui a permis d’organiser sa succession dans l’année qui suivra la fin des Jeux olympiques et paralympiques ( JOP). Bruno Le Maire en a décidé autrement. Après la polémique lancée par la droite sur l’accord permettant aux cheminots de prendre leur retraite plus tôt en cessation progressive d’activité, il a demandé à l’Elysée de mettre fin au mandat du PDG une fois les Jeux passés. M. Farandou devrait partir au cours du mois d’octobre ou début novembre.

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C’est en tout cas ce qu’il a annoncé aux organisations syndicales qu’il a rencontrées pour organiser les travaux de ces derniers mois, soucieux de « réconcilier la SNCF avec les cheminots, à défaut de la réconcilier avec les Français », décryptent deux représentants syndicaux. La première étape à franchir est la signature de l’accord organisant les conditions de travail et les primes des JOP. Contrairement à la RATP, la SNCF est toujours en discussion. SUD-Rail appelle à la grève en Ile-de-France mardi 21 mai, à la veille d’une réunion dite de « convergence ». Le syndicat ne cache pas que ce mouvement – ​​qui s’annonce très populaire auprès de 70 % des chauffeurs déjà en grève sur les lignes D et R – est « un peu de pression pour que les négociations aboutissent rapidement et ne s’éternisent pas jusqu’à début juillet ».

Négociations en cours

Le PDG sortant a donné aux syndicats une indication sur l’issue des négociations : l’entreprise n’ira pas au-delà de la prime accordée par l’Etat aux policiers, soit 1 900 euros. A la RATP, la prime moyenne, selon la direction, est de 1 000 euros par salarié, mais elle peut monter jusqu’à 2 500 euros brut pour certains conducteurs de métro et RER. « qui cumulerait toutes les contraintes, notamment les retards ou annulations de vacances, et qui serait présent les jours de compétition », explique l’entreprise.

Deux autres discussions sont en cours à la SNCF. Premièrement, sur l’harmonisation des droits qui donnerait aux cheminots embauchés après la fin du statut certains des avantages dont bénéficiaient leurs prédécesseurs dans le statut, comme des facilités de déplacement ou l’accès au cabinet médical de l’entreprise. Le PDG s’est montré ouvert sur ces questions d’équité et les syndicats espèrent parvenir à un accord avant son départ. L’autre, plus épineuse, concerne les droits transposables aux salariés de la SNCF transférés aux filiales que l’entreprise crée pour répondre aux appels d’offres, dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, comme pour l’Étoile ferroviaire d’Amiens. Un dossier technique et mobilisateur pour les salariés concernés.

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