Le constructeur automobile Renault cessera de produire des moteurs de Formule 1 à partir de 2026, mettant fin à près de 50 ans d’histoire dans l’élite du sport automobile, une décision qui concerne plusieurs centaines de salariés.
Le site de Viry-Châtillon (Essonne), au sud de Paris, où Renault conçoit et fabrique ses propres moteurs de F1, sera transformé en un “centre d’excellence en ingénierie et haute technologie”, l’Hypertech Alpine, à partir de fin 2024, a indiqué la direction. d’Alpine, son équipe, l’a annoncé lundi dans un communiqué.
« Les activités F1 de Viry, hors développement d’un nouveau moteur, sont maintenues jusqu’à la fin de la saison 2025 », ajoute-t-elle.
Avec cette décision, Renault, qui équipe actuellement Alpine uniquement en F1, tournera fin 2025 la page de 48 ans d’histoire commune avec lui en championnat.
Détenteur de l’un des plus beaux palmarès de la F1 depuis son arrivée en 1977, le groupe français a remporté, en tant que motoriste, douze titres de champion du monde constructeurs et onze couronnes mondiales chez les pilotes, la dernière en date avec Red Bull et l’Allemand Sebastian Vettel en 2013.
Par la suite, la marque au losange recule progressivement sur la grille de départ. En 2018, Red Bull, l’équipe du champion en titre Max Verstappen, avait annoncé qu’elle arrêtait sa collaboration avec Renault, car les victoires étaient devenues plus rares pour l’écurie autrichienne.
Revenu deux ans plus tôt, en 2016, en tant que constructeur (et pas seulement motoriste) avec Alpine – sa vitrine sportive, abandonnant ainsi la marque Renault Sport –, Renault n’a jamais réussi à revenir au sommet.
Depuis 2016, en huit saisons, l’écurie française n’a jamais fait mieux qu’une 4e place au championnat des constructeurs. Cette année, à six courses de la fin, il est en queue de peloton, à la 9e place (sur 10) du général, en raison notamment d’un déficit de puissance moteur.
– Mercedes en vue –
Décision de Renault confirmée, Alpine, dont les châssis continueront d’être fabriqués à Enstone (Angleterre), pourrait signer un accord pour 2026 avec Mercedes. En plus de sa propre équipe, le constructeur allemand équipe également Williams, McLaren et Aston Martin. Mais aucune annonce n’a encore été faite à ce sujet.
Le coût d’achat d’un moteur auprès d’un motoriste extérieur étant limité à 17 millions d’euros, la direction de Renault table sur des économies de l’ordre de 120 millions d’euros par an.
La direction du groupe a fait part fin juillet aux représentants du personnel de sa volonté de transformer son usine de Viry-Châtillon. Sa décision devrait concerner plus de 300 salariés, mais aussi de nombreux sous-traitants alpins.