Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire était l’invité de « 8h30 franceinfo », vendredi 3 mai 2024.
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Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, était l’invité de “8h30 franceinfo”, vendredi 3 mai 2024. Rencontre entre le président et les principaux syndicats agricoles, le plan Écophyto, le projet de loi d’orientation agricole, les intempéries… Il a répondu aux questions de Victoria Koussa et Jean-Rémi Baudot .
“Je ne pense pas que ce soit encore bloqué.”
Au lendemain d’une réunion à l’Élysée entre Emmanuel Macron et les syndicats agricoles pour discuter du “perspectives” du secteur et “agir jusqu’à la fin” face à la crise de cet hiver, Marc Fesneau est confiant et “ne pense pas que c’est toujours bloqué”. Arnaud Rousseaule patron de la FNSEA veut des résultats d’ici quatre ou cinq mois, et “c’est le but”, répond Marc Fesneau. Il appelle notamment à « penser sur le long terme » sur la rémunération des agriculteurs.
« Réduction de 50 % des produits phytosanitaires »
« Au nom de quoi, on demanderait à l’agriculture d’éliminer les molécules qui ne sont pas à risque », se défend le ministre de l’Agriculture. Il souhaite, avec le plan Écophyto, avoir “objectif” là « Réduction de 50 % des produits phytosanitaires ». Si certains pesticides ne présentent aucun risque, “Eh bien, ils seraient interdits”, il interroge. En revanche, il assure que « si le risque est avéré, il est réduit et éliminé si nécessaire ».
Réduire de moitié l’usage des pesticides d’ici 2030, l’objectif du plan Écophyto, annonce Marc Fesneau “150 millions d’euros chaque année pour la recherche d’alternatives, tous secteurs confondus”.
« Il faut produire, des bâtiments d’élevage »
“Non, nous ne sommes pas uniquement dans le symbole”a déclaré Marc Fesneau, alors que les députés donnaient jeudi leur feu vert en commission pour reconnaître le« un grand intérêt général » de l’agriculture, dans le cadre de l’examen du projet de loi d’orientation agricole.
Le ministre préconise un “équilibre” entre environnement et agriculture, sinon, « à la fin, nous sacrifierons notre agriculture ». “On avait donné le sentiment, tantôt au niveau national, tantôt au niveau européen, que c’était l’agriculture qui souffrait”il dit.
Marc Fesneau nie également favoriser « grandes fermes » à travers le texte, comme l’accuse l’opposition. Il dénonce un “caricature”un “image d’Épinal”. “Ce ne sont pas forcément des grandes (fermes), mais il faut produire, des bâtiments d’élevage”en prenant comme exemple la production avicole. « On ne va pas nourrir les gens avec un poulailler de 50 poules »il a dit.
Enfin, le projet de loi abordera la création de « groupes d’investissement foncier », pour permettre de lever des fonds auprès d’investisseurs, afin d’acheter des terres agricoles puis de les louer à de nouveaux agriculteurs. Des amendements supprimants ont été déposés, y compris ceux de la majorité. “Je suis d’accord avec l’idée qu’il ne faut pas financiariser, il faut faire attention à ne pas financiariser, donc des lignes directrices seront mises dans le texte”ajoute le ministre.
“Nous aurons des dégâts très lourds”
« La solidarité nationale se mettra en œuvre à travers les systèmes d’assurance mis en place »» déclare le ministre de l’Agriculture, après les tempêtes qui ont frappé le soir du 1er mai. « Évidemment, nous aurons des dégâts très lourds », à Chablis. Il a le « on sent que sur 25 % du vignoble, on est entre 80 % et 100 % de pertes »Mais il “il faut attendre un peu” pour voir les conséquences exactes.
Retrouvez l’intégralité du « 8h30 franceinfo » du vendredi 3 mai 2024 :