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rénové à grands frais, le stade de la capitale n’est toujours pas homologué

Romuald Rakotondrabe, le sélectionneur de Madagascar, ne cache pas son inquiétude, alors que son équipe doit recevoir les Comores et le Mali les 7 et 11 juin, pour la 3e et 4e journées de qualification pour la Coupe du monde 2026.

Le stade Kianja Barea, d’Antananarivo, la capitale, d’une capacité de 40 260 places, n’a pas reçu l’agrément de la Confédération africaine de football (CAF) après la visite du Namibien Josua Andries Hoebeb, du 4 au 6 avril. L’instance continentale a informé par courrier la Fédération Malgache de Football (FMF) que « Sur la base du rapport d’inspection, le stade n’est pas autorisé à accueillir les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. “.

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La sentence peut paraître surprenante étant donné que l’enceinte a fait l’objet d’une importante rénovation, d’un coût estimé à 72,3 millions d’euros, entièrement pris en charge par l’État. Les travaux, réalisés par l’entreprise chinoise China State Construction Overseas Development (CSCOD), ont débuté le 4 janvier 2020 et ont duré plus d’un an. Les tribunes avaient été entièrement rasées puis reconstruites, les vestiaires et autres équipements réhabilités.

Le stade, doté d’une pelouse hybride, un mélange de gazon naturel et synthétique, a été inauguré le 2 septembre 2021, à l’occasion d’un match de qualification pour la Coupe du monde 2022 entre Madagascar et le Bénin, en présence d’Andry Rajoelina, président. de la République. Il a également été le théâtre d’un drame, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux des îles de l’océan Indien, le 25 août 2023. Une bousculade à l’entrée du stade a fait treize morts, dont sept mineurs, et au moins quatre-vingts blessés.

Toutes les recommandations n’ont pas été suivies

Cette décision de l’instance continentale pourrait donc contraindre les joueurs malgaches à affronter les Coelacanthes comoriens et les Aigles maliens sur terrain neutre. “C’est une possibilité qu’il faut effectivement prendre en compte, et j’ai demandé à ma fédération de réfléchir aux pays où l’on pourrait jouer ces deux matches, comme l’Afrique du Sud, l’Ile Maurice ou le Maroc”confirme Romuald Rakotondrabe.

La correspondance de la CAF n’est pas restée sans réponse, puisque le gouvernement et la fédération malgaches ont annoncé que les travaux nécessaires à l’agrément du stade allaient démarrer rapidement. Lors de sa précédente visite en 2021, la CAF avait répertorié plusieurs améliorations à apporter pour que le stade réponde pleinement à ses exigences.

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Celles-ci comprenaient les normes de sécurité requises par la CAF et la FIFA. Mais toutes les recommandations n’ont pas été suivies. Si, depuis 2021, Madagascar avait pu disputer dans son antre les matches de qualification à la Coupe d’Afrique des nations 2024 face à la Centrafrique, au Ghana et à l’Angola, la CAF s’est toutefois montrée inflexible après sa dernière inspection.

Madagascar veut éviter un exil forcé en juin, une première pour ses joueurs, mais il faudra améliorer les sorties de secours, l’accessibilité des supporters aux stades, notamment pour les personnes handicapées, et installer des tourniquets supplémentaires aux portes d’accès.

Une nouvelle inspection une fois les travaux terminés ?

L’état du terrain préoccupait également Josua Andries Hoebeb. Cette situation a été dégradée par un tournoi en mars qui a réuni Madagascar, le Burundi, le Botswana et le Rwanda. Le secrétaire d’État aux villes nouvelles et au logement a assuré que les travaux seraient terminés d’ici la mi-mai. « Les travaux financés par l’État ont déjà commencé. Ils progressent bien. Tout devrait être terminé vers le 15 mai, y compris la pelouse.indique une source à la fédération malgache.

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Le gouvernement a également demandé à la FIFA et à la CAF de procéder à une nouvelle inspection une fois les travaux terminés. « L’État a pris conscience de l’urgence de la situation. Si la sélection ne peut pas jouer à Antananarivo contre les Comores et le Mali, cela coûtera très cher s’il faut trouver un pays hôte. Et pour les commerces de proximité, situés à proximité du stade, le manque à gagner est énorme », ajoute une autre source proche de la FMF. Les récents matchs des Barea dans le stade de la capitale se sont déroulés devant un public nombreux, et l’impact économique du déplacement des deux matches contre les Comores et le Mali serait substantiel.

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Dans un passé récent, notamment lors des travaux de réhabilitation du stade Kianja Barea, l’équipe nationale a disputé ses matchs officiels à Toamasina (Tamatave) et à Vontovorona, une ville située à une vingtaine de kilomètres d’Antananarivo. Deux enceintes qui ne sont plus homologuées par la CAF.

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