Le procès pour viol de Mazan a entamé lundi sa cinquième semaine d’audience en l’absence du principal accusé, Dominique Pelicot, excusé pour la journée pour raisons médicales. “Il ne va pas bien. Il doit subir une intervention médicale cet après-midi. Je l’ai excusé pour la journée. On verra demain. On fera le point sur son état de santé en fin de journée”, a expliqué en début de journée. audition du président du tribunal correctionnel du Vaucluse, Roger Arata.
Dominique Pelicot, 71 ans, avait déjà subi vendredi une visite médicale, examen prévu depuis plusieurs jours. Mais il n’a pas manqué les débats, aucune audience n’ayant finalement été prévue ce jour-là. Son avocate, Me Béatrice Zavarro, a indiqué dimanche que cet interrogatoire “s’est bien passé”, espérant que son client serait présent lundi.
Des équipements mis en place
Le procès, qui a débuté le 2 septembre et devait durer jusqu’au 20 décembre, avait déjà été suspendu pendant deux jours à la mi-septembre, en raison de l’absence de Dominique Pelicot, souffrant de problèmes intestinaux. Suite à une expertise médico-légale, des ajustements ont été apportés.
Pendant dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, le septuagénaire avait drogué sa femme avec des anxiolytiques puis l’avait violée et fait violer par des dizaines d’hommes qu’il avait invités sur internet. A ses côtés, 50 hommes, âgés de 26 à 74 ans, sont jugés à Avignon, pour la plupart poursuivis pour viols aggravés, des faits pour lesquels ils risquent 20 ans de réclusion criminelle.
Lundi, le procès a donc repris sans l’accusé principal en démarrant l’étude d’un troisième groupe de sept accusés. Le tribunal décortiquera d’abord leurs enquêtes de personnalité, avant de se pencher sur les conclusions de l’expertise psychologique mardi puis de l’expertise psychiatrique mercredi.
Le débat sur les vidéos reporté
Il faudra attendre jeudi pour que ces sept hommes soient interrogés devant le tribunal. Parmi eux, le cas de Jérôme V., 46 ans, ancien employé dans un magasin d’alimentation, venu à six reprises en 2020 agresser sexuellement Gisèle Pelicot au domicile conjugal du couple à Mazan (Vaucluse), dans le sud-est de la France.
Le président du tribunal a également indiqué que jeudi après-midi un créneau serait consacré à un débat contradictoire concernant la diffusion ou non des vidéos des viols en l’absence du public et notamment des journalistes. Une décision prise par Roger Arata qui divise profondément les parties au procès.
Article original publié sur BFMTV.com