P.aris, une scène culinaire endormie et franco-centrée ? Seuls les calomniateurs et les ignorants peuvent le promouvoir. Avec ses bouillantes cantines udon, ses izakayas animés et ses épiceries très spécialisées, c’est, entre autres, une place forte de la cuisine japonaise. Lequel vibre aussi au rythme des sushis, encore plus intensément ces derniers temps, au point d’attirer la curiosité des grands chefs. On ne parle pas ici des spécimens fades servis dans les menus B3 ou M12 des faux restaurants japonais, mais bien du haut du panier.
Les nigiris (les morceaux oblongs), les makis (entourés d’une feuille d’algue nori) et autres temakis (les mêmes, en forme de petits cônes) sont confectionnés dans des établissements très divers. Certains jouent la carte du cérémonial, avec une dégustation au comptoir, pièce par pièce, du bout des doigts, comme le veut la tradition. Le service est solennel, les maîtres sushi sont ultra compétents, les produits sont exceptionnels et, pour ces raisons, les factures sont vertigineuses. Certains proposent des formules plus démocratiques mais toujours qualitatives. D’autres encore jouent sur la fusion. Voici notre carnet d’adresses.