En 1965, le village gallois de Capel Celyn disparaît sous les eaux d’un réservoir destiné à approvisionner la ville anglaise de Liverpool. Près de soixante ans plus tard, ce journaliste retrace la lutte des habitants de la commune, devenue le symbole d’un peuple coincé dans l’ombre de son puissant voisin.
Cet article provient de Courrier Weekend. Chaque samedi matin, retrouvez des reportages de la presse étrangère qui vous emmènent ailleurs et faites une pause dans l’actualité.
Découvrez le courrier du week-end
Pour les habitants de la vallée, c’était un jour comme les autres. Les agriculteurs traitaient leurs vaches, des rapides coulaient des hauteurs dans l’écume turbulente du Tryweryn et la salle de classe résonnait des échos des cours d’anglais. Le soir, la cadence et les intonations de la poésie galloise s’élevaient vers le ciel tandis que les paysans se rassemblaient autour des harpes : dans la vallée, tous les fermiers étaient des poètes et tous les poètes étaient des fermiers. Et ils ne pouvaient pas imaginer que des étrangers se cachaient parmi eux.
Dans les champs, aux abords de la ville, des hommes en trench-coat et bottes en caoutchouc sont apparus, et ont enfoncé leurs pelles dans le sol pour mesurer la profondeur de la roche, ils ont photographié le paysage et pris des notes. Quelques villageois leur ont demandé ce qu’ils faisaient, mais leurs réponses étaient vagues et il ne leur a pas fallu longtemps pour s’éclipser. La vie continuait dans ce petit coin de campagne du nord du Pays de Galles, comme elle l’avait fait pendant des siècles.
Soudain, à la deuxième page du journal
Trois mois se sont écoulés. Certains résidents prenaient leur petit-déjeuner. C’était cinq jours avant Noël 1955. Ils regardèrent le journal, l’édition galloise de Poste quotidien de Liverpool. Il y avait le quota habituel de bonnes et de mauvaises nouvelles. Puis, en haut de la deuxième page, quelque chose d’inattendu. Leur village, nommé Capel Celyn, était condamné à finir sous les flots.
Dépu
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Source de l’article
Atlantiste et eurosceptique sur le fond, pugnace et engagé dans la forme, il est le grand journal conservateur de référence. Fondée en 1855 et nommée d’après Grâce à cette technologie de communication révolutionnaire pour l’époque, il est le dernier des grands quotidiens nationaux à ne pas avoir abandonné le grand format.
Détenu jusqu’au début 2004 par le magnat des médias Conrad Black, le titre appartenait alors aux frères milliardaires David et Frederick Barclay. En 2023, sur fond de bras de fer financier, le journal a été saisi par les créanciers de la famille Barclay, qui recherchent désormais un nouveau propriétaire.
Son agenda est très apprécié, notamment en raison de la Circulaire de la Cour, qui présente au quotidien les activités de la famille royale. Autre événement très attendu, le petit dessin de Matt, toujours élégant et drôle, publié en première page.
En savoir plus
En 1965, le village gallois de Capel Celyn disparaît sous les eaux d’un réservoir destiné à approvisionner la ville anglaise de Liverpool. Près de soixante ans plus tard, ce journaliste retrace la lutte des habitants de la commune, devenue le symbole d’un peuple coincé dans l’ombre de son puissant voisin.
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Pour les habitants de la vallée, c’était un jour comme les autres. Les agriculteurs traitaient leurs vaches, des rapides coulaient des hauteurs dans l’écume turbulente du Tryweryn et la salle de classe résonnait des échos des cours d’anglais. Le soir, la cadence et les intonations de la poésie galloise s’élevaient vers le ciel tandis que les paysans se rassemblaient autour des harpes : dans la vallée, tous les fermiers étaient des poètes et tous les poètes étaient des fermiers. Et ils ne pouvaient pas imaginer que des étrangers se cachaient parmi eux.
Dans les champs, aux abords de la ville, des hommes en trench-coat et bottes en caoutchouc sont apparus, et ont enfoncé leurs pelles dans le sol pour mesurer la profondeur de la roche, ils ont photographié le paysage et pris des notes. Quelques villageois leur ont demandé ce qu’ils faisaient, mais leurs réponses étaient vagues et il ne leur a pas fallu longtemps pour s’éclipser. La vie continuait dans ce petit coin de campagne du nord du Pays de Galles, comme elle l’avait fait pendant des siècles.
Soudain, à la deuxième page du journal
Trois mois se sont écoulés. Certains résidents prenaient leur petit-déjeuner. C’était cinq jours avant Noël 1955. Ils regardèrent le journal, l’édition galloise de Poste quotidien de Liverpool. Il y avait le quota habituel de bonnes et de mauvaises nouvelles. Puis, en haut de la deuxième page, quelque chose d’inattendu. Leur village, nommé Capel Celyn, était condamné à finir sous les flots.
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Détenu jusqu’au début 2004 par le magnat des médias Conrad Black, le titre appartenait alors aux frères milliardaires David et Frederick Barclay. En 2023, sur fond de bras de fer financier, le journal a été saisi par les créanciers de la famille Barclay, qui recherchent désormais un nouveau propriétaire.
Son agenda est très apprécié, notamment en raison de la Circulaire de la Cour, qui présente au quotidien les activités de la famille royale. Autre événement très attendu, le petit dessin de Matt, toujours élégant et drôle, publié en première page.
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