(Québec) Montréal et la Gaspésie pourraient perdre leur poids politique au Salon bleu. La Commission de représentation électorale propose de supprimer, dès l’élection de 2026, une circonscription en métropole et une autre en Gaspésie, afin que la carte électorale tienne compte des déplacements de la population sur le territoire québécois. Les régions des Laurentides et du Centre-du-Québec accueilleraient chacune une nouvelle circonscription.
Cette proposition de nouvelle carte électorale, prévue par le Loi électorale, a été déposé au Parlement mardi. Des auditions publiques et une commission parlementaire, où les députés pourront faire part de leurs commentaires, auront également lieu à l’automne.
À Montréal, la Commission propose d’éliminer la circonscription électorale d’Anjou–Louis-Riel et que son territoire soit partagé entre les circonscriptions électorales actuelles de Camille-Laurin, Hochelaga-Maisonneuve et Rosemont, qui deviendraient Rosemont–Louis-Riel. En Gaspésie, les circonscriptions de Gaspé et de Bonaventure seraient fusionnées. Matane-Matapédia aurait également un pied dans le Bas-Saint-Laurent et l’autre dans la péninsule, puisque son territoire comprendrait désormais le Mont-Albert et s’étendrait jusqu’aux portes de la Grande-Vallée.
Au nord de Montréal, dans les Basses-Laurentides, la Commission propose de créer une nouvelle circonscription électorale, Bellefeuille, tout près de Mirabel et de Saint-Jérôme. Au Centre-du-Québec, la nouvelle circonscription de Marie-Lacoste–Gérin-Lajoie serait créée à proximité des circonscriptions actuelles de Saint-Hyacinthe et Drummond–Bois-Francs.
Plusieurs territoires modifiés
La Commission sur la représentation électorale ajoute que sa nouvelle carte électorale propose des modifications territoriales dans 55 des 125 circonscriptions du Québec. Son président, Jean-François Blanchet, affirme que « la proposition de délimitation vise à corriger les inégalités de représentation ».
« Nous agissons dans le respect du principe de représentation effective, inscrit dans la loi. Loi électorale et reconnu par la Cour suprême du Canada. Ce principe exige que tous les électeurs soient représentés de manière juste et équitable à l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré mardi dans un communiqué.
« L’objectif premier d’une carte électorale est d’assurer l’égalité relative du vote des électeurs dans chaque circonscription, de sorte que le poids du vote d’un électeur soit sensiblement le même d’une circonscription à l’autre. Cela dit, la logique est loin d’être seulement mathématique : il faut aussi rassembler le mieux possible les communautés qui ont des intérêts communs au sein d’un même public », avons-nous ajouté.
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