La carte électorale du Québec va bientôt passer sous le bistouri, ce qui entraînera la disparition de deux circonscriptions, à Montréal et en Gaspésie.
Dans son rapport préliminaire, déposé mardi après-midi à l’Assemblée nationale, la Commission recommande de modifier les limites de 55 circonscriptions.
Ces changements entraînent la disparition de deux circonscriptions à la fois, en métropole et en Gaspésie.
À Montréal, la circonscription d’Anjou-Louis-Riel, représentée par la députée caquiste Karine Boivin-Roy, disparaîtrait, réduisant ainsi le nombre de comtés dans la métropole de 27 à 26. La redistribution de la carte assurerait également que la circonscription voisine, Rosemont, deviendrait « Rosemont-Louis-Riel ».
Dans l’est du Québec, Gaspé et Bonaventure fusionneraient pour devenir « Gaspé-Bonaventure ».
En raison du nouveau découpage de la carte électorale, deux nouvelles circonscriptions verraient cependant le jour : « Marie-Lacoste-Gérin-Lajoie », au Centre-du-Québec, et « Bellefeuille », dans les Laurentides.
L’objectif de ces modifications est de s’assurer qu’il n’y ait pas d’écart supérieur à 25 % entre le nombre d’électeurs inscrits dans chaque comté et la moyenne provinciale.
« La proposition de délimitation vise à corriger les inégalités de représentation. Nous agissons dans le respect du principe de représentation effective, inscrit dans la Loi électorale et reconnu par la Cour suprême du Canada», a expliqué le directeur général des élections et président de la Commission, Jean-François Blanchet, dans un communiqué de presse.
« L’objectif premier d’une carte électorale est d’assurer l’égalité relative du vote des électeurs dans chaque circonscription, de sorte que le poids du vote d’un électeur soit sensiblement le même d’une circonscription à l’autre. Cela dit, la logique est loin d’être seulement mathématique : il faut aussi rassembler le mieux possible les communautés qui ont des intérêts communs au sein d’un même bassin de circonscription », a ajouté la commissaire Édith Gravel.
Des modifications sont également proposées aux limites de certaines circonscriptions électorales des régions de la Capitale-Nationale, de Laval, de la Montérégie, de l’Outaouais et du Saguenay-Lac-Sainte-Jean.
Ces scalpels ont complètement épargné cinq régions, soit l’Abitibi-Téminscamingue, Chaudière-Appalaches, la Côte-Nord, la Mauricie et le Nord-du-Québec.
De tels changements sont prévus par la Loi électorale, selon laquelle la carte doit être révisée toutes les deux élections générales provinciales. La carte actuelle, qui a été utilisée pour les élections de 2018 et 2022, était basée sur le nombre d’électeurs de novembre 2014. La prochaine carte électorale sera utilisée pour les élections de 2026 et 2030.
journaldemontreal