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Thomas Rideau
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Le 6 mai 2024, la police est appelée rue Henri-Dunant à Rouen (Seine-Maritime) suite à un appel à l’aide d’une femme enfermée dans sa salle de bain et se disant victime de violences conjugales.
A leur arrivée, les policiers remarquer des traces de violence sur le visage de la victime. Elle explique avoir reçu de nombreux coups : « Il m’a attrapée par les bras et arraché une touffe de cheveux. »
Toujours sur place, l’homme a été retrouvé par les policiers « caché sous le canapé ». C’est immédiatement arrêté. En connaissant son identité, la police a découvert que l’homme vient d’être condamné le 29 mars à une peine de probation pour violence domestique commis contre la même victime et qu’il lui est strictement interdit d’entrer en contact avec elle ou de se présenter à son domicile.
Interrogée, la victime explique avoir accueilli ce dernier qui vit chez elle au mépris des interdictions légales qui lui sont imposées. Elle maintient ses déclarations, mais refuse de porter plainte.
Des investigations sont menées et les enquêteurs découvrent que des policiers étaient déjà sur place « ce matin-là » pour « une dispute conjugale ».
Un témoin, présent lors des faits de violences, est interrogé. Il confirme les déclarations de la victime et indique avoir filmé l’agression. Il remet aux enquêteurs une vidéo dans laquelle ils constatent que l’accusé « promet de la tuer à sa sortie de prison » et lui demande de « cesser d’en rajouter » après les violences qu’il lui a infligées.
En garde à vue, l’homme reconnaît « une dispute » et nie toute violence. Face à la vidéo, il reconnaît cette fois « une bousculade » mais ajoute : « Elle en fait trop, c’est juste une petite pomme de terre, elle essaie de me créer des ennuis. »
Présenté en comparution immédiate, l’accusé présente 12 inscriptions à son dossier judiciaire et vient d’être condamné à un an de prison avec sursis de 2 ans le 29 mars. Dans le box, le prévenu se dit « sincèrement désolé » mais n’explique pas les faits. Interrogé sur la violation flagrante de sa probation, le prévenu garder le silence.
Présente à l’audience, la victime ne souhaite faire aucune déclaration, mais se constitue partie civile à l’audience par l’intermédiaire de son avocat, sans demander aucune indemnisation. « Mon client veut être en paix », résume ce dernier.
Pour le procureur de la République, le prévenu “ne se soucie pas des décisions de justice, il n’entend rien et ne respecte rien !” “. Il souligne « violences extrêmes » subi par la victime et rappelle que l’accusé « n’avait rien à faire chez elle ». Il s’est dit consterné par le discours de l’accusé « banalisant ses actes ».
Orienté vers casier judiciaire important du récidiviste et son absence totale de réflexion, il requiert la peine d’un an d’emprisonnement avec maintien en détention ainsi que la révocation de la peine probatoire de huit mois de prison.
Pour l’avocat du prévenu, s’il partage les propos tenus par le procureur de la République et reconnaît “le comportement inacceptable” du prévenu, il espère “que l’audience pénale fera entendre raison à son client”. Il s’oppose à la révocation de la suspension probatoire « afin de permettre à l’accusé d’amorcer un sevrage alcoolique ».
Le tribunal déclare le prévenu coupable des infractions reprochées et le condamne à 10 mois d’emprisonnement avec maintien en détention. Le tribunal révoque également la précédente suspension probatoire de six mois de prison.*
*Cette sentence est susceptible d’appel. Toute personne est présumée innocente jusqu’à ce que toutes les voies de recours aient été épuisées.
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