Les prochaines élections générales au Royaume-Uni auront lieu le 4 juillet. Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, en a fait l’annonce officielle ce mercredi en fin d’après-midi, après avoir convoqué en urgence son conseil des ministres.
S’exprimant sous une pluie battante sur les marches de Downing Street, le leader conservateur a confirmé les spéculations qui ont circulé au cours d’une journée riche en rebondissements à Westminster.
C’était pour lui le dernier moment pour organiser des élections avant les vacances scolaires tout en respectant le délai nécessaire à la dissolution du Parlement. Les élections générales britanniques devaient avoir lieu au plus tard en janvier 2025, cinq ans après le dernier renouvellement de la Chambre des communes.
Si, jusqu’à présent, le scénario d’élections législatives à l’automne prochain tenait la corde, l’accumulation de bonnes nouvelles récemment sur le front économique a pesé en faveur d’une élection anticipée. Loin derrière les travaillistes, les conservateurs, au pouvoir depuis 14 ans, sont en perte dans les sondages. Mais ils espèrent toujours contenir leurs pertes et priver les travaillistes d’une majorité claire au Parlement.
Les derniers chiffres d’inflation, à 2,3% en avril, au plus bas depuis juillet 2021, et une croissance meilleure que prévu pourraient donner un coup de pouce bienvenu à Rishi Sunak, qui tente depuis plusieurs mois de prouver aux électeurs que “son plan fonctionne”. L’indice Ipsos du climat économique au Royaume-Uni a rebondi de 12 points en mai, à un niveau jamais atteint depuis début 2022.
Une éventuelle baisse des taux par la Banque d’Angleterre en juin, comme le prévoient certains économistes, serait un soulagement pour les emprunteurs dans un pays où les prêts hypothécaires sont largement basés sur des taux variables.
Sur la question de l’immigration, les conservateurs espèrent pouvoir réaliser des gains électoraux avec le décollage prochain des premiers avions vers le Rwanda, où les migrants illégaux doivent être renvoyés. Le gouvernement a également vanté la baisse des chiffres de l’immigration depuis le récent resserrement des vis sur les visas de travail et d’étudiant.
Plusieurs annonces récentes s’adressaient clairement à l’aile droite du parti, la plus critique du bilan de Rishi Sunak, et visaient à accentuer les divisions avec le parti travailliste. Parmi ces mesures, on peut citer le durcissement des conditions d’octroi des prestations sociales ou encore l’engagement d’augmenter le budget de la Défense.
Pourtant, les arguments contre des élections anticipées restent intacts. Les conservateurs, encore loin derrière les travaillistes dans les sondages, auraient eu tout intérêt à attendre le plus tard possible pour que l’amélioration de la situation économique se fasse davantage sentir dans la vie quotidienne. « Historiquement, aucun Premier ministre n’a déclenché des élections plus tôt que nécessaire alors qu’il était en retard dans les sondages », note François-Joseph Schichan, consultant chez Flint Global.
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