(Québec) Le Parti québécois (PQ) se joint à Québec solidaire (QS) pour demander au gouvernement de reporter l’augmentation salariale des députés jusqu’en 2026.
Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, en a fait l’annonce en point de presse jeudi, affirmant que son caucus de trois députés y avait réfléchi depuis « plusieurs jours ».
La veille, QS avait expliqué qu’il était contre une augmentation de 30 000 $ du salaire des députés, mais avait suggéré, compte tenu de la détermination du gouvernement, de la mettre en vigueur après la prochaine élection, en 2026.
Le chef parlementaire de QS, Alexandre Leduc, avait tendu la main aux autres partis politiques pour appuyer son amendement au projet de loi 24 qui concrétise l’augmentation salariale.
Jeudi, M. St-Pierre Plamondon a dit qu’il trouvait la suggestion de QS « raisonnable ».
Il a annoncé que son parti votera pour le projet de loi 24 si le gouvernement accepte de reporter la hausse jusqu’en 2026 ; sinon il votera contre.
On juge que vis-à-vis des centaines de milliers de travailleurs du secteur public, de la santé et de l’éducation, c’est indéfendable et inconfortable.
Paul St-Pierre Plamondon, chef du PQ
Et si le gouvernement caquiste procède à une augmentation immédiate, les trois péquistes n’accepteront que l’équivalent de ce qui sera accordé aux travailleurs du secteur public.
« On va faire une moyenne de toutes les conventions collectives qui n’aboutissent pas […] et nous ne prendrons que ce qui est accordé, […] en toute solidarité. »
Le PQ nommerait un vérificateur pour calculer la moyenne de ce qui sera accordé en augmentations salariales sur quatre ans aux travailleurs.
C’est ce que les députés péquistes vont empocher. Le reste sera remis à des œuvres caritatives, a précisé Paul St-Pierre Plamondon.
En vertu du projet de loi déposé le 11 mai par le leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, le salaire de base des élus passerait de 101 561 $ à 131 766 $.
Pour justifier cette augmentation, le premier ministre François Legault a fait valoir cette semaine que les « pères » devaient s’assurer de « gagner le plus d’argent possible » pour leurs enfants.
Le Parti libéral du Québec appuie l’initiative du gouvernement.
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