Salman Rushdie reçoit le troisième Prix Constantinople pour son livre “Le Couteau”

Chaque année, le Prix Constantinople est décerné à une ou deux personnalités, auteurs d’une œuvre littéraire importante. Le prix est remis ce lundi 6 mai 2024 en présence du lauréat.

Salman Rushdie remporte le prix Constantinople pour son dernier ouvrage Le couteau publié aux Éditions Gallimard en avril dernier. Il livre ses réflexions sur la tentative d’assassinat au couteau dont il a été victime en 2022 lors d’une conférence littéraire. Gravement blessé, l’écrivain de 76 ans a depuis perdu la vue d’un œil. Doté d’une dotation de 10 000 euros, le prix est remis ce lundi 6 mai 2024 en présence du lauréat.

Décerné par un jury de huit membres, le Prix Constantinople couronne chaque année une ou deux personnalités, auteurs d’une œuvre littéraire importante. Il peut s’agir d’un roman, d’une histoire ou d’un essai, écrit en français ou traduit, ou même d’un seul livre significatif. Les critères d’évaluation de l’œuvre concernent ses personnages, ses intrigues et son inspiration (dans le cas d’un roman ou d’un récit), ou encore l’analyse approfondie des forces en jeu et sa rigueur (dans le cas d’un essai). , œuvre à l’apaisement dans un contexte conflictuel.

Créé en 2022

Pour sa troisième édition, les membres du jury étaient composés de Metin Arditi (Président), Anne Berest, Dominique Bona et Jean-Luc Marion de l’Académie française, Anne Fulda, Rachel Khan, Haïm Korsia et Jean-René Van der Plaetsen. Le premier prix Constantinople a été décerné en 2022 à Élie Barnavi et Elias Sanbar. L’année dernière, Boualem Sansal et Delphine Minoui ont été récompensées.

Né en 1947 à Bombay, Salman Rushdie est un écrivain anglo-américain naturalisé vivant à New York depuis 2000. Son œuvre comprend une vingtaine d’ouvrages : romans, essais et recueils de nouvelles, dont Les enfants de minuit (Stock, 1983 / Folio, 2010), lauréat du Booker Prize en 1981 et Honte (Plon, 1985 / Folio, 2011), prix du meilleur livre étranger en 1985. Depuis 1989, il fait l’objet d’une fatwa de l’ayatollah Khomeini suite à la publication de Versets sataniques (1989).