Malgré le succès de ses smartphones, toutes les activités du groupe Samsung affichent des résultats en baisse. Pour motiver les équipes, en Corée du Sud, la solution ne passe pas par des séminaires de team building à la campagne, mais plutôt par un contexte de crise au bureau.
Publié
Temps de lecture : 3 minutes
Le géant Samsung vient de décider, mi-avril, de faire venir ses cadres travailler le samedi ou le dimanche, en plus de leur semaine habituelle de cinq jours. Et normalement, ces heures supplémentaires ne seront pas rémunérées. Samsung réinvente simplement la semaine de six jours.
Samsung est le plus grand conglomérat de Corée du Sud. Localement, ces entreprises géantes sont appelées « chaebols ». Le groupe est connu pour sa filiale la plus prestigieuse, Samsung Electronics, qui est le plus grand producteur de smartphones au monde, au coude à coude avec Apple. Samsung Electronics fabrique également des appareils électroménagers, des écrans plats et toutes les puces mémoire que nous utilisons dans nos appareils électroniques domestiques.
Mais le conglomérat Samsung possède également des filiales spécialisées dans la construction, les batteries de voitures électriques ou encore la pharmacie. Et donc, la direction du conglomérat estime que la santé économique de cet ensemble d’activités n’est pas satisfaisante. Il est temps de se ressaisir, d’instaurer un sentiment de crise, et cela demande des sacrifices de la part des managers. Ils doivent désormais venir travailler en réunions le samedi ou le dimanche, cela dépendra des équipes, pour réfléchir à leurs stratégies des derniers mois et aux améliorations possibles.
Les cadres doivent accepter de sacrifier leurs week-ends, ils n’ont pas vraiment le choix. En Corée du Sud, comme au Japon, le rapport au travail est très différent de celui que l’on connaît en France ou en Europe. Ici, les affaires sont véritablement au cœur de votre vie. Et ces dirigeants de Samsung obéiront, sans se plaindre. Ils sont, pour la plupart, en contrats de courte durée renouvelables avec de très bons salaires. Et ils ne voudraient pas risquer de perdre cette place dorée pour laquelle ils se préparent depuis l’école primaire ou le collège. Pour rejoindre un groupe comme Samsung, il faut être le meilleur de l’école, suivre des cours particuliers et réussir le concours dans l’une des trois prestigieuses universités du pays.
Par ailleurs, ces cadres sont considérés, en droit du travail, comme des employeurs et non comme des salariés. Et donc, ils ne sont pas mieux payés lorsqu’ils travaillent davantage. La semaine de six jours ne coûtera donc pas cher à l’entreprise.
Samsung étant une référence dans l’économie sud-coréenne, d’autres groupes suivront probablement cet exemple et réintroduiront cette semaine de six jours. Cela a déjà commencé dans le deuxième grand « chaebol », le deuxième plus grand conglomérat du pays appelé SK. La direction de SK vient de décider que les dirigeants de toutes ses filiales devront se réunir au moins un samedi sur deux au siège pour faire le point sur la situation du groupe avec le grand patron.
Pleine Lucarne, l'émission 100% Stade Rennais en partenariat avec Ouest-France - TV Rennes, vous propose cette saison un avant-match avant…
« Si quelqu'un entre par effraction dans ma maison, il sera abattu. Je n'aurais probablement pas dû dire ça, mais…
Trois policiers ont été blessés et un homme de 19 ans a été interpellé dans la nuit de jeudi à…
" data-script="https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js" > Les tensions sont montées d'un cran entre Israël et le Hezbollah depuis l'explosion de bipeurs puis de…
Le YouTubeur Inoxtag sur l'Everest, le gouvernement français et les conseils pour avoir un animal de compagnie : tel est…
Le 25 octobre (21h10), l'équipe de France féminine jouera un match amical contre l'équipe jamaïcaine à Sochaux. L'équipe de France…