Sea Shepherd fait campagne pour un sanctuaire maritime dédié à Wikie et Keijo

ANIMAUX – Trouvez un abri pour Wikie et Keijo. C’est la mission des associations de protection des animaux depuis l’annonce du départ des deux orques survivantes de Marineland. L’ONG Sea Shepherd pense avoir la solution et milite pour la création d’un sanctuaire français.

« Sea Shepherd France a réuni une coalition d’experts nationaux et internationaux, biologistes marins, cétologues, bio-acoustiques, vétérinaires, éthologues, constructeurs d’enceintes marines, etc. afin de travailler à la création d’un sanctuaire capable d’accueillir Wikie et ses fils Keijo en France”» a écrit l’ONG dans un communiqué publié vendredi 19 avril sur son site Internet.

A partir de 2026, la détention de cétacés deviendra interdite en France. Le parc Marineland d’Antibes doit donc se séparer de ses deux orques, mais une des solutions envisagées est de les envoyer au Japon. Impensable pour Sea Shepherd, selon qui les orques seront probablement séparées à leur arrivée et « sera certainement utilisé à des fins de reproduction et de divertissement ».

« Envoyer Wikie et Keijo dans un pays aussi étranger à la notion de protection des cétacés reviendrait à trahir l’esprit de notre législation et conduirait à une situation surréaliste où, dans le cadre de l’application d’une loi de protection animale, deux cétacés auraient leur statut d’espèce protégée retiré », souligne l’ONG. Marineland a de son côté démenti un éventuel départ vers le Japon.

La France ne doit pas “débarrassez-vous du problème”

Dans ce contexte, Sea Shepherd estime qu’il est de la responsabilité de la France de protéger ces animaux. “Elle ne peut pas “se débarrasser du problème” en envoyant ces orques dans un pays qui n’a pas de lois équivalentes”, » argumente-t-elle, d’autant plus que le transport des orques pourrait s’avérer mortel. C’est pour cette raison que« un sanctuaire basé en France serait la meilleure option »justifie l’association.

Un projet en Nouvelle-Écosse a été mis sur la table, mais l’eau y est trop froide alors que Wikie et Keijo ont grandi en Méditerranée. La zone est également polluée et l’endroit est trop éloigné pour que les animaux puissent être transportés sans risque, souligne Sea Shepherd.

Enfin, « en France, les orques pourraient être sous la protection de la loi française relative au bien-être animal – dont la bonne exécution relève de l’État – surveillée par les meilleurs experts mondiaux », complète l’ONG. Le projet n’en est qu’à ses débuts mais un projet doit être présenté à l’Etat le 30 avril.

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