En pleine guerre dans la bande de Gaza entre le Hamas et Israël, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé ce mercredi 22 mai leur décision coordonnée de reconnaître un État de Palestine.
De son côté, Paris affirme que cela “n’est pas un tabou pour la France” mais estime que les conditions ne sont pas réunies “à ce jour pour que cette décision ait un réel impact” sur le processus visant la solution à deux Etats. , a réagi le chef de la diplomatie française auprès de l’AFP.
“Cette décision doit être utile, c’est-à-dire permettre une avancée décisive sur le plan politique”, a souligné Stéphane Séjourné dans une déclaration écrite.
“Dans cette perspective, il faut intervenir au bon moment pour qu’il y ait un avant et un après”, a-t-il ajouté.
« Un outil diplomatique »
Stéphane Séjourné, qui a reçu son homologue israélien Israel Katz ce mercredi matin à Paris, estime qu'”il ne s’agit pas seulement d’une question symbolique ou d’un enjeu de positionnement politique, mais d’un outil diplomatique au service de la solution de deux Etats vivant côte à côte”, en paix et en sécurité”.
Dans un message posté sur le feu, une aide humanitaire massive et deux Etats vivant en paix et en sécurité.»
Rappel des ambassadeurs israéliens d’Irlande et de Norvège
Après la décision de Madrid, Oslo et Dublin de reconnaître l’Etat palestinien, Israël a immédiatement réagi en annonçant le rappel “pour consultations” de ses ambassadeurs en Irlande et en Norvège.
Le Hamas a au contraire salué “une étape importante” vers l’affirmation du “droit à la terre et la création d’un Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale”. La reconnaissance par la Norvège, l’Espagne et l’Irlande devrait prendre effet le 28 mai.
“Ce n’est ni le lieu ni le moment de reconnaître unilatéralement l’État de Palestine”, a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, après un entretien au Sénat, jugeant que “cette aimable décision portait atteinte à la souveraineté et à la sécurité israéliennes”.
Sur un autre dossier, celui de l’Iran, il a salué la coopération entre la France et Israël « pour empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire ».
Mardi soir, il a déclaré n’avoir “aucun doute sur le fait qu’Israël et la France continueront à travailler ensemble contre le front iranien et contre les organisations terroristes mandatées par l’Iran”, citant “le Hamas et le Jihad islamique à Gaza”. « Le Hezbollah au Liban », « les Houthis au Yémen » et « les milices chiites en Irak et en Syrie ».
Article original publié sur BFMTV.com