Même s’il a fait campagne sur les limites de la capacité d’accueil du Québec, le gouvernement Legault étudie un scénario qui relèverait les seuils d’immigration de 20 %, en plus d’« admettre en continu » des diplômés dans le cadre du PEQ.
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La ministre de l’Immigration a déposé jeudi ses nouvelles orientations en vue de la consultation publique pour le plan 2024-2027.
En ce qui concerne les seuils d’immigration, deux scénarios sont à l’étude.
La première propose d' »augmenter progressivement les objectifs totaux pour atteindre 60 000 entrées en 2027″.
Du même souffle, Québec propose « d’admettre en continu les personnes qui déposent une demande de résidence permanente après l’obtention d’un CSQ du PEQ, section « Diplômés du Québec » ».
Cela signifie que les demandes des étudiants étrangers du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) seraient «traitées par le gouvernement fédéral au fur et à mesure qu’elles sont soumises, sans égard aux cibles régulières».
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Respecter la capacité d’accueil
Cette approche permettrait de répondre aux «besoins de main-d’œuvre dans certains secteurs d’activité prioritaires», principalement «dans la sous-catégorie des travailleurs qualifiés».
Dans le deuxième scénario, le Québec maintiendrait le statu quo, avec environ 50 000 immigrants admis annuellement.
« La grande majorité de ces ressortissants résident déjà au Québec et bénéficient de plusieurs services publics. Leur transition vers le statut de résident permanent ne devrait donc pas créer de pression supplémentaire sur les services publics qui leur sont offerts. Cette nouvelle approche permet d’établir des seuils substantiels avec la capacité d’accueil et d’intégration, tout en répondant efficacement aux besoins socioéconomiques du Québec », explique le document.
Toutefois, « ce scénario limiterait la capacité du Québec à répondre à des besoins de main-d’œuvre spécifiques, comme ceux de l’opération Main-d’œuvre, par exemple.
« Suicidaire »
Un relèvement des seuils d’immigration avait pourtant été exclu lors de la campagne électorale de l’automne dernier. François Legault a alors affirmé qu’accueillir plus de 50 000 nouveaux arrivants par année serait «suicidaire».
« Tant qu’on n’aura pas enrayé le déclin du français, je pense que pour la nation québécoise qui veut protéger le français, ce serait un peu suicidaire d’aller augmenter » les seuils d’immigration, avait lancé le Premier ministre sortant, devant de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).
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