« Si je m’étais appelé Moussa Darmanin, je n’aurais pas été » maire et ministre, a déclaré Gérald Darmanin lors de la passation de pouvoir

“Si je m’étais appelé Moussa Darmanin, je n’aurais pas été” maire et ministre, a déclaré le désormais ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lors de la passation de pouvoir lundi. Avant de remettre les clés de l’hôtel de Beauvau à Bruno Retailleau, l’ancien haut gradé de la police de France a fait un aparté pour rappeler ses origines, visiblement ému.

“Je m’appelle Gérald, Moussa, Jean Darmanin”, son deuxième prénom lui étant issu de son grand-père, “un tirailleur algérien qui a servi la France”. “Il est assez évident, si l’on est honnête, que si je m’étais appelé Moussa Darmanin, je n’aurais pas été élu maire et député et je n’aurais probablement pas été ministre de l’Intérieur”, a-t-il souligné.

« Nous avons fait de notre mieux »

Lors de cette passation de pouvoir, Gérald Darmanin a tenu à remercier particulièrement et « chaleureusement » le président Emmanuel Macron qui, « pendant plus de sept ans, m’a fait confiance » ainsi qu’aux policiers, ces « héros discrets ».

Gérald Darmanin a ensuite passé la main à son successeur, qui a exprimé son soutien à la police, assurant que “pour vous, je ne renoncerai pas, je ne céderai pas, je ne tolérerai aucune offense, aucune agression, physique bien sûr, mais pas plus pour les violences verbales”. “Honte à ceux qui instillent la haine envers notre police dans leurs discours. C’est indigne et je ne laisserai jamais faire cela”, a-t-il déclaré.

Il a ensuite présenté « trois priorités » : « Rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre. Je crois à l’ordre comme condition de la liberté. Quand il n’y a pas d’ordre, c’est la liberté qui est menacée en premier. Je crois à l’ordre comme condition de l’égalité », a-t-il martelé, promettant « la fermeté » face à « la barbarie quasi quotidienne ».