« Si les partis qui soutiennent l’exécutif s’en désolidarisent, les jours du Premier ministre sont comptés », explique Benjamin Morel, politologue.

Le gouvernement de Michel Barnier, nommé samedi 21 septembre, s’inscrit dans la continuité de la précédente législature. Les équilibres politiques retenus par l’ancien négociateur du Brexit pour former son gouvernement lui permettent de revendiquer le soutien d’un certain nombre de députés. « Auparavant, Matignon était devenu le bénéficiaire de l’Élysée. Aujourd’hui, les vrais patrons de Michel Barnier s’appellent Laurent Wauquiez, Gabriel Attal et dans une moindre mesure aussi Marine Le Pen. Si jamais les groupes politiques qui soutiennent ce gouvernement s’en désolidarisent, les jours de Michel Barnier sont comptés. Si Emmanuel Macron, en revanche, a des scrupules, c’est problématique, mais beaucoup moins pour Michel Barnier. »affirme Benjamin Morel, politologue, constitutionnaliste et maître de conférences à l’université Paris II

“Beaucoup de choses vont revenir à Matignon. Après, on a toujours une architecture avec 39 ministres, c’est beaucoup et en même temps ce n’est pas forcément dysfonctionnel. On dit souvent qu’un gouvernement resserré est une bonne chose, alors qu’en termes d’efficacité ce n’est pas toujours le cas.”ajoute le politologue.

Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus.