Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, était l’invité de franceinfo mardi.
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“S’il y a quelque chose qui devrait être intangible et sacré, c’est justement l’État de droit.“, a déclaré ce mardi sur franceinfo Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, répondant ainsi au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau qui avait déclaré que l’État de droit n’était pas “ni intangible, ni sacré“.
Des propos de l’homme fort de la place Baauvau qui avaient inquiété une partie de la classe politique, notamment au sein de la macronie.Ce sont les règles qui fondent notre démocratie, des règles essentielles, qui sont une garantie pour nous tous, avec des principes tout à fait fondamentaux.“, rappelle Rémy Heitz.
Rémy Heitz ne s’oppose pas à ce que le droit pénal soit modifié par le pouvoir législatif. “L’État de droit avec un « E » majuscule est fondamental, ce qui ne signifie pas que la loi ne peut pas être modifiée. On peut changer l’état du droit avec un petit ‘e’, mais il ne faut pas toucher à l’État de droit, il faut même le renforcer” insiste-t-il.
Le procureur alerte sur une possible dérive : «Dans certains régimes dits illibéraux en Europe, nous avons attaqué l’État de droit et nous en avons vu les résultats. Et l’Etat de droit c’est un peu comme la liberté, il ne faut pas le regretter une fois qu’on l’a perdu“, prévient-il. Rémy Heitz estime que c’est absolument “essentiel« que tout le monde ait »fervente obligation de défendre cet Etat de droit au quotidien“.