L’L’affaire remonte à août 2019 au large des côtes italiennes. Un navire de sauvetage en mer de l’ONG espagnole Bras ouvertsLe navire, qui abritait 147 migrants, a été interdit d’accoster en Italie par décision du ministre de l’Intérieur de l’époque, Matteo Salvini. Les conditions sanitaires sur le bateau bloqué se sont rapidement dégradées, avec l’apparition d’une épidémie de gale. Au bout de trois semaines, un juge sicilien a ordonné le débarquement des passagers à Lampedusa.
Un procès est donc en cours, notamment pour déterminer si la responsabilité de cette décision doit être imputée au gouvernement de Giuseppe Conte, alors Premier ministre, ou au seul Matteo Salvini. Samedi 14 septembre, les procureurs en charge du dossier ont requis une peine de six ans de prison contre ce dernier, jugé pour « enlèvement » et « abus de pouvoir ».
« Harcèlement judiciaire »
Devant le tribunal de Palerme, le procureur Calogero Ferrara a observé : « Il existe un principe clé qui ne peut être contesté : entre les droits de l’homme et la protection de la souveraineté de l’État, ce sont les droits de l’homme qui doivent prévaloir dans notre système juridique », rapporte le quotidien. Le mondeLe verdict est attendu le 18 octobre.
6 ans de prison pour le blocus de l’Italie et de l’Italie ? Follia.
Défendre l’Italie n’est pas un reato et je ne suis pas mollo, né ou né en mai. pic.twitter.com/auWMYHBqsM– Matteo Salvini (@matteosalvinimi) 14 septembre 2024
Absent du procès, Matteo Salvini n’a pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo publiée sur X après l’annonce des réquisitions, il s’est déclaré coupable d’avoir « défendu l’Italie ». La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, lui a ainsi apporté son soutien sur X : « Transformer en délit le devoir de protéger les frontières de l’Italie contre l’immigration illégale est un précédent très grave. »