Au Stade de France, vingt-quatre musiciens ont clôturé la séquence olympique parisienne.
C’est à 22h que la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques a pris le virage électro promis par les organisateurs, ce voyage ondulatoire lancé par Jean-Michel Jarre. Le pionnier des grands shows électro est complètement à l’aise derrière ses machines. Il nous livre une version instrumentale de Mots bleus de Christophe, dont il écrit le texte en 1974, puis un medley ponctué de tubes d’une carrière débutée en 1976 avec Oxygène.
Breakbot et Irfane auront le privilège d’être abrités par des parapluies pour le match amical Bébé, je suis à toiQuant à la radieuse Nathalie Duchêne, elle esquisse quelques pas de danse sous la pluie avant de céder la place à Alan Braxe. Ces visages inconnus du grand public se succèdent très vite derrière la console. DJ Falcon décide de ralentir le tempo et de laisser la mélodie s’installer. Un beau moment de grâce. Mais, déjà, Étienne de Crécy, acteur majeur de la French Touch au début du siècle, rappelle son efficacité. Tout comme Hubert Blanc Francard, alias Boombass, seul aux commandes de Cassius depuis la mort de Philippe Zdar. Une très belle évocation de cette génération qui a porté très haut et très loin les couleurs de l’électro française. Il est émouvant de les voir réunis au Stade de France dans le cadre de cette célébration. Ce n’est pas Busy P, figure incontournable de la scène française, qui dira le contraire.
Des propositions aussi commerciales qu’inoffensives
Tatyana Jane impose sa jeunesse, sa féminité et son énergie dès l’ouverture du tableau intitulé Haute énergiequi propose une musique plus punchy. Kiddy Smile, en costume de bonhomme Michelin rouge, joue à merveille les crooners 2.0. Difficile de suivre la tornade Tayana Jane. Chloé Caillet va pourtant s’y mettre à fond. Avec moins de trois minutes pour convaincre, chacun des participants est soumis à la même pression. Quelques scènes de transition offrent des pauses bienvenues mais les séquences sont vivantes. Difficile cependant de maintenir une attention soutenue. Agoria laisse le temps à sa séquence de se développer sans frapper trop fort, mais en rendant hommage à Laurent Garnier, le plus grand DJ français. C’est à lui que revient l’ouverture du jeu Ravers pour toujours dans lequel on a le plaisir d’entendre la surdouée Irène Drésel, issue des arts visuels, qui vient de sortir l’un des meilleurs albums électro de l’année. La présence de Chloé confirme que l’électro française est largement féminine depuis plusieurs années. Qui s’en plaindrait ? Kittin, aujourd’hui cinquantenaire, est l’une des premières femmes à s’être imposée sur une scène encore dominée par les hommes il y a vingt ans. Sa présence ce soir n’en est que plus pertinente. C’est à la trentenaire Anetha de clôturer ce tableau avec une proposition techno assez hardcore.
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La dernière séquence, plus pop, s’ouvre avec Polo & Pan, Ofenbach et d’autres propositions aussi commerciales qu’inoffensives (The Avener, Kungs). Ici ce n’est plus de l’électro mais déjà de la variété. On se croirait dans un after-party de casino d’une station balnéaire. Pas sûr que la harpe laser de Jean-Michel Jarre, emblématique depuis sa création dans les années 1980, ait très bien vieilli. Martin Solveig, qui ressemble à une sorte de réplique de David Guetta, clôturera la séquence. A moins que ce ne soit Daft Punk, dont Une fois de plus leur a cruellement rappelé leur absence. Sans bouger de chez eux, Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo ont récolté acclamations et bravos. Bravo !
Au Stade de France, vingt-quatre musiciens ont clôturé la séquence olympique parisienne.
C’est à 22h que la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques a pris le virage électro promis par les organisateurs, ce voyage ondulatoire lancé par Jean-Michel Jarre. Le pionnier des grands shows électro est complètement à l’aise derrière ses machines. Il nous livre une version instrumentale de Mots bleus de Christophe, dont il écrit le texte en 1974, puis un medley ponctué de tubes d’une carrière débutée en 1976 avec Oxygène.
Breakbot et Irfane auront le privilège d’être abrités par des parapluies pour le match amical Bébé, je suis à toiQuant à la radieuse Nathalie Duchêne, elle esquisse quelques pas de danse sous la pluie avant de céder la place à Alan Braxe. Ces visages inconnus du grand public se succèdent très vite derrière la console. DJ Falcon décide de ralentir le tempo et de laisser la mélodie s’installer. Un beau moment de grâce. Mais, déjà, Étienne de Crécy, acteur majeur de la French Touch au début du siècle, rappelle son efficacité. Tout comme Hubert Blanc Francard, alias Boombass, seul aux commandes de Cassius depuis la mort de Philippe Zdar. Une très belle évocation de cette génération qui a porté très haut et très loin les couleurs de l’électro française. Il est émouvant de les voir réunis au Stade de France dans le cadre de cette célébration. Ce n’est pas Busy P, figure incontournable de la scène française, qui dira le contraire.
Des propositions aussi commerciales qu’inoffensives
Tatyana Jane impose sa jeunesse, sa féminité et son énergie dès l’ouverture du tableau intitulé Haute énergiequi propose une musique plus punchy. Kiddy Smile, en costume de bonhomme Michelin rouge, joue à merveille les crooners 2.0. Difficile de suivre la tornade Tayana Jane. Chloé Caillet va pourtant s’y mettre à fond. Avec moins de trois minutes pour convaincre, chacun des participants est soumis à la même pression. Quelques scènes de transition offrent des pauses bienvenues mais les séquences sont vivantes. Difficile cependant de maintenir une attention soutenue. Agoria laisse le temps à sa séquence de se développer sans frapper trop fort, mais en rendant hommage à Laurent Garnier, le plus grand DJ français. C’est à lui que revient l’ouverture du jeu Ravers pour toujours dans lequel on a le plaisir d’entendre la surdouée Irène Drésel, issue des arts visuels, qui vient de sortir l’un des meilleurs albums électro de l’année. La présence de Chloé confirme que l’électro française est largement féminine depuis plusieurs années. Qui s’en plaindrait ? Kittin, aujourd’hui cinquantenaire, est l’une des premières femmes à s’être imposée sur une scène encore dominée par les hommes il y a vingt ans. Sa présence ce soir n’en est que plus pertinente. C’est à la trentenaire Anetha de clôturer ce tableau avec une proposition techno assez hardcore.
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