Il s’agit d’une mesure qui risque d’inquiéter de nombreux Français. Selon La Tribune Et Les échosAfin d’assainir l’état des finances publiques, le gouvernement de Michel Barnier envisage de geler les barèmes de l’impôt sur le revenu. Une mesure qui est loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique. Car si elle était mise en œuvre, elle pourrait coûter cher aux ménages français, même sans création d’un nouvel impôt ou augmentation des taux d’imposition existants. Explications.
Chaque année, au printemps, les Français sont soumis à la même rengaine : ils ont quelques semaines pour déclarer leurs revenus de l’année précédente. Le but ? Permettre au fisc de calculer l’impôt à payer. Pour y parvenir, Bercy utilise un barème divisé en cinq tranches : jusqu’à 11 294 euros, vous ne payez rien ; puis 11 % jusqu’à 28 797 euros ; 30 % jusqu’à 82 341 euros ; 41 % jusqu’à 177 106 euros ; 45 % au-delà.
Les plafonds de ces barèmes ne sont pas les mêmes chaque année. A la discrétion du gouvernement lors de son projet de loi de finances, ils peuvent être revalorisés en fonction de l’inflation, ou non. C’est ce qui s’est passé en 2023, lorsque l’exécutif les a revalorisés de 4,8 %, après 5,4 % en 2022, deux années marquées par une inflation supérieure à la moyenne du pays. Concrètement, un salarié dont les revenus ont augmenté de 4,8 % en 2023 n’a pas payé plus d’impôt que l’année précédente malgré sa hausse de salaire. A l’inverse, un salarié qui n’a pas reçu d’augmentation – ou de moins de 4,8 % en 2023 – a vu son impôt sur le revenu diminuer.
Mais ce système pourrait bientôt appartenir à l’histoire. Si Michel Barnier et le gouvernement décident de geler le barème de l’impôt sur le revenu, il serait donc le même en 2024 qu’en 2023. Or, l’inflation est actuellement estimée par l’Insee à 1,8 % sur les 12 derniers mois, et les salaires continuent d’augmenter, y compris le Smic, réévalué au 1er janvier.
Ainsi, tous les salariés ayant bénéficié d’une augmentation de salaire paieront davantage d’impôts l’an prochain, tandis que les Français qui ne paient pas d’impôt sur le revenu aujourd’hui pourraient également rejoindre le dispositif. De même, ceux qui ont conservé le même niveau de revenus, et qui ont donc perdu du pouvoir d’achat en 2024 puisque les prix continuent d’augmenter, ne bénéficieront pas d’une baisse d’impôt pour compenser.
S’il s’agirait d’une charge supplémentaire pour les 45 % de Français assujettis à l’impôt sur le revenu, ce gel pourrait renflouer les caisses de l’État. Du moins, en partie. Selon une note du Conseil d’analyse économique de ces derniers mois, un gel du barème de l’impôt sur le revenu en 2025, accompagné d’un gel du salaire de base des fonctionnaires, pourrait rapporter « environ 20 milliards d’euros dans les comptes publics »Tentant pour le gouvernement, un peu moins pour les Français.
Par Ludivine Ageon Publié le 24 septembre 2024 à 04h20 Voir mes actualités Suivez les Ploërmelais Depuis plusieurs jours, le…
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