Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse, a été arrêtée de force samedi à la Maison des Avocats de Tunis et “conduite vers un lieu inconnu”, selon sa défense. Après des propos sarcastiques sur la situation en Tunisie, elle a reçu une convocation à laquelle elle n’a pas répondu. Elle faisait l’objet d’un mandat d’arrêt, expliquent ses avocats.
Les forces de sécurité ont investi la Maison de l’Avocat à Tunis, samedi 11 mai au soir, et ont arrêté Sonia Dahmani, une avocate et chroniqueuse qui a fait l’objet d’un mandat d’arrêt après des propos sarcastiques. sur la situation dans le pays, selon ses avocats.
“Attaque de la police contre la Maison de l’Avocat”, située en face du palais de justice de Tunis, “des avocats ont été attaqués et enlèvement de la collègue Sonia Dahmani (conduite) vers un lieu inconnu”, a indiqué Dalila Msaddek, membre de son équipe de défense sur Facebook.
Islam Hamza, également membre de l’équipe de défense, a confirmé à l’AFP “l’arrestation de Sonia Dahmani par des policiers”.
Mardi, lors d’une émission télévisée, Sonia Dahmani a ironiquement lancé “de quel pays extraordinaire parle-t-on ?”, en réponse à un autre chroniqueur qui venait d’affirmer que des migrants venus de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, cherchaient à s’installer en Tunisie.
Cette déclaration a été jugée par certains utilisateurs des réseaux sociaux comme « dégradante » pour l’image de la Tunisie.
Enquête pour diffusion de « fausses informations » et « incitation au discours de haine »
Avec l’AFP
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