Sortir avec un conservateur ? Très peu pour moi !

En 2015, j’avais 17 ans et j’ai demandé à mon béguin actuel s’il mènerait avec moi la campagne du Parti travailliste lors des élections parallèles organisées dans notre école privée du sud de Londres. Il a dit non. Il n’aimait pas les travaillistes, et moi non plus. Dommage pour lui. J’y suis allé en solo, profitant de mon temps libre pour aller poser mes affiches sur le campus – des créations Word de ma part, pleines de bonnes intentions mais graphiquement discutables.

En face, pour préparer le grand débat scolaire, le groupe d’étudiants conservateurs pouvait compter sur une bonne douzaine de mini-David Cameron (ancien Premier ministre britannique, alors candidat à sa réélection). Ils avaient même leur page Facebook. Combattant isolé face à toute une armée hyper-organisée, dans une école qui penchait à droite et composée d’une écrasante majorité de garçons, j’ai perdu. Et assez lamentablement, disons-le, avec un score encore pire que celui d’Ed Miliband (candidat de l’opposition en 2015, ce dernier avait mené le parti travailliste à sa pire défaite depuis 1987). Cela reste pour moi un de mes plus grands faits d’armes, et une de mes pires humiliations. Au moins j’ai essayé.

Votez pour Boris Johnson, c’est sûr que vous tuerez l’amour

Je ne peux pas dire avec certitude comment ces apprentis conservateurs la plupart du temps votent aujourd’hui, mais si l’on se fie à l’analyse récente publiée par L’économiste qui montre que les hommes de 18 à 29 ans sont statistiquement plus susceptibles d’être conservateurs, beaucoup de mes anciens camarades sont sans doute encore à droite. Et donc mes chances n’ont pas tellement augmenté.

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