Comme prévu, le bureau de l’Assemblée nationale, plus haute instance collégiale de l’institution, a jugé recevable la procédure de destitution du président de la République initiée par La France Insoumise (LFI). Le suspense était mince alors que le Nouveau Front populaire (NFP) est majoritaire au bureau (12 voix sur 22) et que le groupe socialiste avait annoncé que ses trois membres voteraient en faveur de la recevabilité “en droit”, bien que le groupe soit fondamentalement opposé à la destitution d’Emmanuel Macron.
Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, voit dans cette décision une « abus de l’État de droit »La députée des Yvelines fait notamment valoir la position de son prédécesseur socialiste Claude Bartolone, lors de la précédente motion de destitution, déposée par LR en 2016, contre François Hollande. « Il appartient aux membres du bureau d’apprécier la gravité des motifs invoqués et de vérifier s’ils sont susceptibles de constituer une violation au sens de l’article 68 de la Constitution. » Une position que l’ancien député de Seine-Saint-Denis a également soutenue mardi sur X.
Les socialistes, mais aussi certains spécialistes de la Constitution, s’appuient sur les débats parlementaires qui ont abouti à la loi organique de 2014 précisant les modalités d’application de la procédure d’impeachment. Et le député PS du Calvados, Arthur Delaporte, de citer le président de la commission des lois de l’époque, Jean-Jacques Urvoas : « La recevabilité confiée à l’office ne doit pas être un contrôle d’opportunité.
Alors que la question était mardi matin d’autoriser ou non un débat sur une procédure prévue par la Constitution, le camp macroniste y a vu une « une déclaration de guerre à nos institutions »Selon les propos de Gabriel Attal, présent en tant que président du groupe Ensemble pour la République (EPR) à la réunion du bureau. Selon d’autres participants, l’ancien Premier ministre a vu dans l’initiative de LFI « le désir de déstabiliser non pas un homme mais la République »Il a également fustigé le PS : « Je trouve grave, étonnant et triste que le Parti socialiste soit à ce point sous l’influence d’un de ses alliés qu’il ait tourné le dos à son histoire et à ses valeurs. »
Désormais, la procédure d’impeachment est envoyée à la commission des lois, mais sans aucune assurance qu’elle y sera examinée, compte tenu de l’ambiguïté des textes et de la jurisprudence contradictoire en la matière. La question est en effet de savoir si les macronistes vont s’engager dans une longue bataille procédurale pour éviter cet examen ou, au contraire, la mettre à l’ordre du jour pour écarter rapidement la motion, qui n’a quasiment aucune chance d’être votée.
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