Les ONG environnementales appellent le nouveau Premier ministre à un « changement de cap » urgent en matière d’écologie
La nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre jeudi devrait être l’occasion de mettre « L’écologie au cœur de l’action gouvernementale » et de rouvrir « dossiers urgents » comme le plan d’adaptation au changement climatique ou la stratégie bas carbone, selon les ONG environnementales.
L’arrivée à Matignon de Michel Barnier, ministre de l’Environnement de 1993 à 1955, « Il faut tourner la page des erreurs du gouvernement Attal, marquées par un affaiblissement des engagements en matière environnementale »Future Generations a réagi dans un communiqué de presse, appelant à une « changement de direction ». «Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale» et malgré l’urgence d’agir face au changement climatique et à la perte de biodiversité, « L’écologie était la grande absente » débats, regrette Véronique Andrieux, directrice générale du WWF France.
Plusieurs textes sont en attente, comme la programmation pluriannuelle de l’énergie, la stratégie nationale bas carbone, la révision du plan stratégique national de la PAC ou encore le plan national d’adaptation au changement climatique. Par ailleurs, des lettres de plafond destinées à préparer le budget pour 2025, dont certains médias avaient eu connaissance, faisaient état de coupes de 1,5 milliard d’euros pour le fonds vert et d’un milliard pour l’électrification des véhicules.
Greenpeace salue M. Barnier « un intérêt sincère (…) pour les questions environnementales et une évaluation concrète de ces sujets (Loi Barnier consacrant le principe pollueur-payeur dans la loi (…) création du fonds d’aide aux collectivités pour faire face aux catastrophes naturelles) »Générations Futures rappelle qu’en tant que ministre de l’Agriculture (2007-2009) M. Barnier « a su résister aux pressions, notamment de la FNSEA, lors du Grenelle des pesticides »ouvrant la voie aux ONG dans les discussions.
Plusieurs d’entre eux expriment toutefois des doutes quant à sa volonté d’agir sur ce sujet. « Avec Michel Barnier comme Premier ministre, les espoirs de placer la justice sociale et environnementale au premier plan de l’agenda politique sont minces. »juge Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. « Michel Barnier ne s’est pas illustré ces dernières années comme un ardent défenseur de l’écologie, et on peut craindre qu’il ne fasse pas de la transition écologique une priorité. »déclare Morgane Créach, directrice du Réseau Action Climat.