L’exécutif retarde l’allocation spécifique de solidarité (ASS). La ministre du Travail, des Solidarités et de la Santé, Catherine Vautrin, a reçu lundi 3 juin une quinzaine d’associations de solidarité pour présenter les priorités du gouvernement. Lors de cette réunion, elle a laissé entendre, selon ses interlocuteurs, que la suppression de l’ASS n’était plus à l’ordre du jour.
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le passage de cette prestation créée en 1984 au revenu de solidarité active (RSA), lors de sa déclaration de politique générale au Parlement en janvier. Mais le sujet n’a plus été abordé depuis. Si le projet n’est plus d’actualité à court terme, le gouvernement assure qu’il n’est pas encore enterré. « Le ministre (seul) a indiqué qu’à l’heure où le gouvernement réforme l’assurance chômage, ce n’est pas un sujet d’actualité dans l’immédiat »Le cabinet de Mme Vautrin a rapidement mis les choses au clair.
L’ASS, financée par l’État – pour un coût estimé à 1,65 milliard d’euros en 2024 – est accordée, sous certaines conditions, aux demandeurs d’emploi ayant épuisé tous leurs droits à l’assurance chômage. . S’il était supprimé, les chômeurs en fin de droits devraient demander le RSA qui est pris en charge par les départements. Ces derniers, comme la gauche, les syndicats et associations de lutte contre la pauvreté, sont fermement opposés au projet du gouvernement.
Un ministre « à l’écoute »
«On peut se réjouir de cette décision», a réagi Noam Leandri, le président du collectif Alerte, qui regroupe 34 associations de lutte contre la pauvreté, lors d’une conférence de presse organisée après la réunion au ministère. Les déclarations de Catherine Vautrin confirment une volonté de ne pas faire de ce projet une priorité puisqu’elle avait déjà fait ce type de déclaration lors d’une réunion avec les députés de la majorité. « Je pense que le projet est abandonné car il entraînerait une augmentation des allocataires du RSA, et je suppose que les départements se sont mobilisés pour s’y opposer »devine un député de la Renaissance spécialisé dans ces sujets.
Les dirigeants associatifs qui ont participé à la réunion de lundi ont relevé deux autres points positifs. Selon Noam Leandri, « Catherine Vautrin nous a dit qu’elle se battait pour que l’année prochaine il y ait plus de contrats d’emploi jeunes »un dispositif qui offre aux 18-25 ans quinze à vingt heures hebdomadaires de soutien à l’activité en échange d’une allocation mensuelle de 528 euros.
Il vous reste 53,92% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
L’exécutif retarde l’allocation spécifique de solidarité (ASS). La ministre du Travail, des Solidarités et de la Santé, Catherine Vautrin, a reçu lundi 3 juin une quinzaine d’associations de solidarité pour présenter les priorités du gouvernement. Lors de cette réunion, elle a laissé entendre, selon ses interlocuteurs, que la suppression de l’ASS n’était plus à l’ordre du jour.
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le passage de cette prestation créée en 1984 au revenu de solidarité active (RSA), lors de sa déclaration de politique générale au Parlement en janvier. Mais le sujet n’a plus été abordé depuis. Si le projet n’est plus d’actualité à court terme, le gouvernement assure qu’il n’est pas encore enterré. « Le ministre (seul) a indiqué qu’à l’heure où le gouvernement réforme l’assurance chômage, ce n’est pas un sujet d’actualité dans l’immédiat »Le cabinet de Mme Vautrin a rapidement mis les choses au clair.
L’ASS, financée par l’État – pour un coût estimé à 1,65 milliard d’euros en 2024 – est accordée, sous certaines conditions, aux demandeurs d’emploi ayant épuisé tous leurs droits à l’assurance chômage. . S’il était supprimé, les chômeurs en fin de droits devraient demander le RSA qui est pris en charge par les départements. Ces derniers, comme la gauche, les syndicats et associations de lutte contre la pauvreté, sont fermement opposés au projet du gouvernement.
Un ministre « à l’écoute »
«On peut se réjouir de cette décision», a réagi Noam Leandri, le président du collectif Alerte, qui regroupe 34 associations de lutte contre la pauvreté, lors d’une conférence de presse organisée après la réunion au ministère. Les déclarations de Catherine Vautrin confirment une volonté de ne pas faire de ce projet une priorité puisqu’elle avait déjà fait ce type de déclaration lors d’une réunion avec les députés de la majorité. « Je pense que le projet est abandonné car il entraînerait une augmentation des allocataires du RSA, et je suppose que les départements se sont mobilisés pour s’y opposer »devine un député de la Renaissance spécialisé dans ces sujets.
Les dirigeants associatifs qui ont participé à la réunion de lundi ont relevé deux autres points positifs. Selon Noam Leandri, « Catherine Vautrin nous a dit qu’elle se battait pour que l’année prochaine il y ait plus de contrats d’emploi jeunes »un dispositif qui offre aux 18-25 ans quinze à vingt heures hebdomadaires de soutien à l’activité en échange d’une allocation mensuelle de 528 euros.
Il vous reste 53,92% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.